Page 29 - Mise en page 1

Version HTML de base

78 MOLINA (Alonso de). Aqui comiença un vocabulario en la lengua Castellana y Mexicana. S.l.n.d. [au colophon] :
Mexico, Juan Pablos, mai 1555.
Petit in-4, demi-basane brune, plats de papier brun couvert de motifs filigranés en
blanc, dos lisse, pièce de titre noire, tranches jaunes (
Reliure du début du XIX
e
siècle
).
5 000/6 000
Palau, n°174351 (
todos los ejemplares... en comercio son defectuosos
). —Sabin, n°49866. —Vinaza,
Lenguas indigenas,
22.
É
DITION ORIGINALE
,
EXTRÊMEMENT RARE
.
O
UVRAGE PRÉCIEUX
,
LE
V
OCABULARIO DE
M
OLINA CONSTITUE LE PREMIER LIVRE PHILOLOGIQUE IMPRIMÉ EN
A
MÉRIQUE
.
C’est aussi l’un des plus anciens livres publiés dans le Nouveau-Monde.
La famille d’Alonso de Molina partit pour le Mexique alors qu’il était encore enfant. Il apprit très rapidement la langue
utilisée par les habitants locaux, le nahuatl. Devenu frère franciscain, il servit d’interprète entre les missionnaires et les
indiens et passa sa vie à propager la connaissance de cette langue. Sa grammaire mexicaine fut très utile pour aider les
missionnaires à communiquer avec les indigènes :
La connaissance du nahuatl est indispensable pour les évangélisateurs
et cette langue joue à l’époque coloniale dans la mosaïque linguistique autochtone un rôle unificateur de langue
véhiculaire, prolongeant et amplifiant, semble-t-il sa fonction préhispanique
(...). Lengua mexicana
concerne donc
exclusivement les Indiens, qu’ils soient ou non mexicanos, originaires ou non de Mexico, descendants ou non des
Aztèques, mais parlant le nahuatl. Mexicano est équivalent de nahuatlaca
(
Caravelles, l’Expression des identités
américaines à partir de 1492
, n°62, 1994, p. 167).
L’édition est illustrée d’un bois sur le titre (en rouge et noir), représentant saint François recevant les stigmates, d’un grand
bois montrant Dieu le père et les initiales IHS au verso, et 2 autres grands bois au recto et au verso du feuillet a
8
.
Exemplaire dont une douzaine de feuillets ont été soigneusement refaits en fac-similé, dont le titre et le dernier feuillet
portant le colophon.
S
EULS
2
EXEMPLAIRES COMPLETS SONT PASSÉS SUR LE MARCHÉ AU COURS DU SIÈCLE DERNIER
et on sait que beaucoup
d’exemplaires conservés en mains privées ou dans des bibliothèques sont défectueux. SelonWagner (in
Mexican imprints
in the Huntington,
JCB, I, 188, pp. 16-17), seule une dizaine d’exemplaires complets sont connus.
Reliure usagée avec manques de papier sur les plats.
27
78