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Voyage aux Iles Maurice et Bourbon, à la côte Coromandel et à Calcutta.
1841-1846.
Manuscrit rédigé à l’encre brune sur papier réglé, in-8 de (221) ff. : demi-vélin, dos lisse (
reliure de l’ époque
).
Journal de bord manuscrit, parfaitement lisible, d’un membre de l’équipage du
L
ion
, tenu entre le 2 novembre 1841
et le 26 mai 1843, puis du 5 janvier au 12 juillet 1844, lors de la traversée des îles Maurice, Bourbon et en Inde.
Il est orné de plusieurs croquis et de deux dessins au crayon noir à pleine page, dont un daté du 16 mars 1844, représentant des
bas-reliefs de l’Acropole à Athènes.
Un premier feuillet donne le nom de 23 membres de l’équipage, dont le capitaine Bonnet, ainsi que ceux du lieutenant, des
pilotins, du matelot charpentier, cuisinier, maître d’hôtel, des mousses de chambres, etc., ainsi que les dimensions exactes de
chaque élément formant le navire.
Consciencieusement tenu au jour le jour, le journal de bord donne presque systématiquement les points de latitude et longitude.
Hormis des détails purement techniques sur la navigation elle-même, le voyageur fait part de ses réflexions sur les populations
et leurs mœurs, les contrées et leurs monuments, les animaux marins (requin, marsouin, thon, dorade, poisson volant, etc.).
Dans ses considérations sur le commerce, le narrateur rapporte ce qui fait la renommée de Calcutta, remarquant : « Les navires
y chargent l’indigo, le riz, le salpêtre, le curcuma, l’opium, la gomme laqué (…), le camphre, de très belles cornes de buffles et
de cerfs, du sucre, du café et quelques autres marchandises. »
On y lit aussi le récit de divers incidents, dont celui du terrible naufrage du brick-goélette les
Deux Sœurs
de Bordeaux, le 6
décembre 1841, auquel il assista impuissant : « Je pus apercevoir bien distinctement sur le dos du navire cinq ou six hommes
agitant leurs mouchoirs ou leurs bonnets pour demander du secours aux nombreux navires qui les entouraient. Mais il était
impossible de les secourir car ils couraient vers des brisans, sur lesquels ils étaient à chaque instant sur le point de tomber ; ainsi
malgré notre vif désir de les arracher à la mort, nous ne pûmes que les regarder mourir. »
Dans la seconde partie du manuscrit, intitulée
Marine royale
, le narrateur livre le récit d’un autre voyage effectué du 4 janvier
au 12 juillet 1844 avec cette note personnelle : « le 4 et le 5 janvier 1844 j’ai subi mon examen d’élève volontaire à Toulon
et je suis compris dans les nominations ». On trouve encore quelques notes, datées du mois de juin 1846, sur des calculs de
longitudes pour les montres.
La troisième partie intitulée
Marine
, est formée de 582 questions et réponses théoriques et techniques relatives à la navigation.
Manuscrit manifestement inédit et parfaitement conservé. Boîte moderne en maroquin.
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