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Première machine élévatrice d’eau installée à Paris, la pompe de la
Samaritaine fut construite sur le Pont Neuf au tout début du XVII
e
siècle.
Elle alimentait en eau les palais du Louvre et des Tuileries, ainsi que le
jardin de ce dernier. La façade du bâtiment était ornée d’une horloge
munie d’un carillon. L’horloge fut retirée à la fin du XVIII
e
siècle, d’où
la publication de cet
Almanach de la Samaritaine.
La pompe elle-même,
rénovée par Soufflot et Gabriel dans les années 1770, fut détruite en 1813.
Bon exemplaire des bibliothèques
Paul Lacombe
et
Édouard Mahé
,
avec ex-libris.
Restaurations en marge du titre et de 2 feuillets.
(Lacombe,
Catalogue
, nº 1468.- Grand-Carteret,
Bibliographie des
almanachs,
838).
On joint les deux plaquettes satiriques de Hemot parues sur le même sujet :
- Réclamation de la Samaritaine, contre un Almanach donné sous
son nom.
Paris, au château de la Samaritaine, chez les marchands
de nouveautés, 1 juillet 1787.
[Suivi de : ]
Dernier mot de la jeune Samaritaine à la vieille.
Paris,
au château de la Samaritaine, chez Vente, et chez les marchands
de nouveautés, 1788.
2 ouvrages en un volume in-12, veau fauve marbré de l’époque,
dos lisse orné.
Rares plaquettes publiées en réaction à l’almanach qui
précède.
Son auteur, Hemot, fait parler la Samaritaine elle-même : “Me
traiter de vieille, à mon âge ! quelle indignité ! & c’est au milieu
d’une nation qui se pique de politesse, au centre de la première
capitale du monde, qu’on ose m’apostropher si malhonnêtement.”
Des bibliothèques
Paul Lacombe
et
Édouard Mahé
, avec ex-libris.
(Lacombe,
Catalogue
, nº 1468 : les ouvrages étaient également
réunis dans la bibliothèque Lacombe.)
800 / 1 200
€
La réponse du Pont-Neuf à la Samaritaine
110
[SAMARITAINE].
Le Voisin de la Samaritaine,
étrennes du
Pont-Neuf, où l’on trouve la manière d’expliquer par des figures de
géomance, le passé, le présent & l’avenir, avec les numéros qu’il faut
prendre pour gagner à la Loterie Royale de France. Avec un extrait de
tous les papiers, manuscrits, affiches, qui se sont perdus, distribués
ou collés sur la [Sic] Pont-Neuf, pendant le cours de l’année dernière.
Paris, Maradan, de Bray,
sans date
[1788].
In-18, cartonnage de papier marbré à la Bradel, pièce de titre brune
(
reliure du XIX
e
siècle
).
Rare édition originale, ornée d’un frontispice gravé sur bois.
Amusant ouvrage anonyme, en réponse à l’
Almanach de la Samaritaine
,
paru l’année précédente, et dont l’auteur fait parler son voisin le Pont-Neuf.
L’ouvrage est précédé d’une
Très-grave et très-scientifique préface du Pont-
Neuf, à tous ses lecteurs :
“Mes chers lecteurs, ce n’est pas tout d’être
utile, il faut encore être amusant. Voilà la réflexion judicieuse & vraie
qui m’a fait entreprendre cette production. (…) Si j’osois me vanter, je
dirois que je suis le moins ennuyeux de tous les ponts. Un beau coup
d’œil, deux superbes monumens, différentes marchandises étalées, des
chansonniers joyeux, d’habiles empyristes, & quantité de friandises ;
voilà ce que j’offre continuellement à la curiosité ou la sensualité de mes
lecteurs. (…) Ma voisine, la Samaritaine, s’est avisée, l’an passé, de vous
offrir un Almanach ; si elle m’eut consulté, je lui aurois bien conseillé de
n’en rien faire. En effet, à quoi bon attrister les gens par des prophéties,
vraies ou fausses, cela ne laisse pas que d’alarmer. Oh ! Moi je suis plus
gai, je veux vous faire rire, & rien de plus.”
Des bibliothèques
Paul Lacombe, Édouard Mahé
et
André Dupuis
, avec
ex-libris. Petite restauration sur le feuillet A
2
touchant les caractères.
(Lacombe,
Catalogue
, nº 1469.- Tourneux, III, 12015.- Voir Barbier ?)
200 / 400
€
La pompe de la Samaritaine fait ses adieux aux Parisiens
111
[SAMARITAINE]. PISSOT (Noël-Laurent).
Les Adieux de la
Samaritaine aux bons parisiens
. Contenant quelques détails sur ce
quelle a vu et entendu pendant deux cents ans qu’elle a demeurée dans
son château du Pont-Neuf.
Paris, Aubry, sans date
[1813].
Joint :
Les Derniers Adieux et confidences de la Samaritaine aux bons
parisiens.
(Faisant suite aux premiers adieux).
Paris, Aubry, sans date
[1813]. 2 volumes in-12, brochés, couvertures muettes.
Deux pièces rares sur la destruction de la pompe de la
Samaritaine.
L’arrivée de l’eau par le canal de l’Ourcq entraîna la démolition de la
pompe en 1813 sur ordre de l’empereur Napoléon I
er
; à sa place furent
construits des bains chauds qui portaient le même nom.
Noël-Laurent Pissot (1770-1815) était un ancien libraire.
Ex-libris
Édouard Mahé
.
100 / 200
€
109