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Le plus rare des albums sur la Butte
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ROSTAING (Alfred).
La Butte.
Souvenirs d’un vieux Parisien de
1830 à 1889. Dessins à l’encre autocopiste imprimés sur gélatine.
Sans lieu ni date
[Paris, l’auteur, 1890].
In-folio oblong, demi-maroquin rouge à coins, titre en lettres dorées
sur le premier plat, dos à nerfs, tranches dorées
(reliure de l’ époque).
Première et unique édition : elle a été tirée à petit nombre
par l’auteur lui-même.
L’album se compose d’un titre, d’un feuillet d’introduction et de
20 planches : 10 d’entre elles sont des vues dessinées de la Butte
Montmartre, pour moitié du versant du Midi et pour l’autre du
versant du Nord. Chaque vue est suivie d’une planche donnant un
double plan du quartier figuré, le premier tel qu’il était en 1830, le
second en 1889. Ces plans sont accompagnés d’une nomenclature
des rues et des lieux remarquables, donnant des détails historiques.
Les dix vues cavalières de Montmartre représentent la Butte en 1830.
“Je ne sais quel intérêt de chercheur rétrospectif se joignit au plaisir que
j’avais à revoir mon cher et historique Montmartre avec ses moulins
dont les grandes ailes semblaient défier tous les Don Quichotte de la
grand’ville, et dont l’actif tictac rythmait les refrains qui montaient
des cabarets, bouchons, guinguettes, tonnelles, chantant au pied de
la butte ; avec ses pentes herbues ou sablonneuses, si faciles, mais
si douces aux chutes ; avec ses chemins d’amoureux aux buissons
desquels il faisait bon, “comme pour la fraise au bois de Bagneux”,
cueillir la mûre noire quand on était deux ; avec sa vieille auberge de
la petite rue St Denis, inaccessible à tous autres quadrupèdes que les
ânes, les chèvres, les chiens et les chats, et sur l’enseigne de laquelle
on pouvait lire le traditionnel et toujours équivoque, mais cette fois
un peu ébouriffant : ICI ON LOJE A PIED ET A CHEVAL ; enfin
avec ses grandes ouvertures de carrières, immenses baies ressemblant
aux portiques frustes de quelque cathédrale souterraine et infernale.”
Une rareté de la bibliographie parisienne.
Dans le
Bulletin de la Société d’ histoire et d’archéologie du XVIII
e
arrondissement
(1896, fascicule 26, pp. 228-230), le rédacteur
de l’article consacré à
La Butte,
rédigé l’année de la mort d’Alfred
Rostaing, rapporte que “ les dessins de Rostaing ont été imprimés par
lui-même, à l’encre autocopiste, au cours de l’année 1890 ; il n’en a
fait qu’un tirage fort restreint. Nous ne croyons pas qu’il existe plus
de dix exemplaires de l’album complet.”
Bel exemplaire en dépit de la coiffe supérieure abîmée.
800 / 1 200
€
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