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[DUPATY (Charles)].
Mémoire justificatif pour trois hommes condamnés à la Roue.
Paris, de l’Imprimerie de Philippe-Denys Pierres, 1786.
In-4, cartonnage moderne à la Bradel, pièce de titre de maroquin rouge.
Édition originale.
Ouvrage condamné par le parlement de Paris à être lacéré et brûlé.
Mémoire fameux, grâce auquel l’avocat Dupaty arracha à la mort les trois roués de Chaumont,
condamnés à tort en 1785 pour “vols nocturnes avec violences & effractions” (cf. Michel Foucault,
Surveiller et punir
, 2008, pp. 73-75).
Agréable exemplaire grand de marges.
(Peignot,
Dictionnaire des livres condamnés au feu
, II, p. 216.- Conlon,
Le Siècle des Lumières
, XXII,
86 : 1183).
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U
NE
CRITIQUE
DU
“
SURPOUVOIR
MONARCHIQUE
”
DANS
L
’
APPAREIL
JUDICIAIRE
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[DUPATY (Charles)].
Lettres sur la procédure criminelle de la France.
Dans lesquelles on montre
sa conformité avec celle de l’inquisition, & les abus qui en résultent.
En France, 1788
.
In-8, demi-basane marbrée, dos lisse orné, tranches jaspées
(reliure de l’ époque).
Édition originale.
Ouvrage clef dans lequel l'avocat Charles Dupaty, qui fut l'un des grands réformateurs
de la justice en France, dénonce le dysfonctionnement du pouvoir et de la magistrature
dans le royaume.
A partir de l’essai de Dupaty, Michel Foucault explique les causes de ce “trop de pouvoir” et de sa
mauvaise distribution dans l’appareil judiciaire : “Ce ne sont pas tellement, ou pas seulement les
privilèges de la justice, son arbitraire, son arrogance archaïque, ses droits sans contrôle qui sont
critiqués, mais plutôt le mélange entre ses faiblesses et ses excès, entre ses exagérations et ses lacunes, et
surtout le principe même de ce mélange, le surpouvoir monarchique. Le véritable objectif de la réforme
(...) ce n’est pas tellement de fonder un nouveau droit de punir à partir de principes plus équitables ;
mais d’établir une nouvelle économie du pouvoir de châtier, d’en assurer une meilleure distribution, de
faire qu’il ne soit ni trop concentré en quelques points privilégiés, ni trop partagé entre des instances
qui s’opposent ; qu’il soit réparti en circuits homogènes susceptibles de s’exercer partout, de façon
continue et jusqu’au grain le plus fin du corps social” (Foucault,
Surveiller et punir,
2008, p. 96).
Plaisant exemplaire en reliure de l’époque, aux armes de la famille d’Hugues, dans le
Dauphiné, en pied du dos surmontées de la devise “sine flore florent”. On a ajouté, sous les armoiries,
une pièce de maroquin brun portant, en lettres dorées “château de la Garde”.
Reliure légèrement usagée. Pâle mouillure.
On joint :
- Ordonnance, édits et déclarations du Roi
, 1. sur l’administration de la justice avec la composition
des Grands-Bailliages. 2. Portant suppression des tribunaux d’exception. 3. Relativement à
l’ordonnance criminelle. 4. Portant réduction d’offices dans la cour de Parlement de Paris. 5.
Portant rétablissement de la cour pléniere. 6. Sur les vacances. Sans lieu
, 1788.
In-8, broché.
Édition originale de ces textes officiels portant sur la réforme de la justice dans le royaume.
- Ordonnance du Roi, sur l'administration de la justice.
Tours, de l’Imprimerie d’Auguste Vauquer,
1788. Plaquette in-4, brochée, couverture muette moderne.
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