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VACHER (Joseph).
Lettre autographe signée
“J
h
Vacher”, Maison d’arrêt à Belley (Ain) 7 août 1898,
à Maître Félix Decori. 4 pages petit in-4 (petite déchirure réparée sans perte de texte).
Étonnant document, demandant à l’avocat de prendre sa défense, en évoquant son passé
douloureux et sa responsabilité pénale.
“Dieu – Droit – Devoir”, inscrit-il en tête comme devise. “Dans ma vie errante et toutes mystérieuse,
un soir même que, chez un de mes hospitaliers je rendais, moi aussi (...) de services a notre pauvre
Humanité et à nos jeunes citoyens en leur faisant l’école et à qui pour écriture appliquée, je leur fesais
relevé
cette phrase : Parmi les pauvres, il y a quelques fois de grands esprits…
(phrase dis-je que j’ai écrite
aussi maintes fois sur la neige) j’ai eu l’occasion d’entendre parler de votre renommée et de l’importante
et célèbre cause Cauvin, que vous avez soutenue si vaillament dans notre région (...) Comme mon
affaire spéciale, sur certains importants détails (du moins) touche à celle de Cauvin et qu’elle a le
même but ; que l’opinion et l’intérêt public pour ne pas dire l’Humanité entière se trouve,
si non, en
la forme
attaché même dans de plus hauts degrés”, il sollicite les services de Decori… Il envoie des
pièces dont la lecture montrera “qu’aussi bien j’ai tombé dans le mal et au milieu de la maladie et au
milieu des infirmités et des grandes misères, aussi bien nous avons le droit de compter sur une grande
victoire, mais, je dois vous l’avertir, avec le secours seul de courage et surtout de notre honneur ?...
Et cela d’autant plus que (vu les nombreuses et vilaines fautes des asiles de f. et leur responsabilités
particulières) mes propres parents qui (il est vrai maintenant seulement…) heureusement pour eux
n’ont voulu acceptés ma responsabilité à ma sortie de l’asile de santé, présentant que je ne pouvais être
encore guéri de l’état normal pendant laquelle j’ai été un si grand nombre d’années, ne sont à cette
heure et depuis près d’un an (…) en communication avec moi que par la pensée ou qu’en Dieu”… Il
fait valoir des signes avant-coureurs d’une “grande et pure victoire”, les talents des avocats et sa divine
inspiration qui l’amènent à entrer en communication avec lui par l’intermédiaire de l’honorable juge
d’instruction, M. Fourquet, en espérant que Decori acceptera “la tâche que la Divine Providence
semble comme vous imposer et qui vous revient si bien”…
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