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L’épicier Henri-Augustin Trumeau fut poursuivi et condamné pour avoir empoisonné sa fille Rosalie
et sa nièce. Sa compagne, une couturière nommée Françoise Chantal-Lavandière, fut poursuivie en
même temps que lui. L’affaire, qui fit grand bruit, est évoquée par Balzac dans
Une ténébreuse affaire
et
dans les
Mémoires
de Sanson : “suivant les notes de mon père jusqu’au 19 mars 1803, je trouve à cette
date l’exécution d’un nommé Trumeau, épicier, qui (…) fut condamné à mort pour avoir empoisonné
sa fille aînée et sa nièce, à l’aide d’arsenic. En marge de la mention, mon père a écrit d’une main ferme
et assurée ces mots terribles :
Encore un Lesurques… Trumeau était innocent !
Il paraît, en effet, que
quelques années après le supplice de ce malheureux, dont l’accusation et l’opinion publique avaient
voulu faire un second Desrues, on découvrit le véritable coupable du crime pour lequel il avait été
condamné” (
Mémoires des Sanson,
VI, 1863, pp. 122-123). Trumeau fut exécuté le 8 avril 1803.
Charmant exemplaire.
Selon une note au crayon, il provient de la bibliothèque
Leroux de Lincy
(1865, nº 1091).
On a relié à la fin :
Acte d’accusation, dressé par le directeur du jury du canton de Paris, près le tribunal
criminel du département de la Seine, contre Henri-Augustin Trumau et Françoise-Chantal Lavandière.
4 pages in-folio, repliées.
Monglond (VI, 25) décrit à la date de 1803 deux ouvrages consacrés à la vie de Trumeau, qu’il attribue
à André Charles Cailleau, ornés chacun d’un seul portrait de l’assassin. Cette
Vie privée et criminelle
d’Henri-Augustin Trumeau
non seulement diffère quant au texte, mais elle est illustrée.
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