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[SOCIÉTÉ ROYALE POUR L’AMÉLIORATION DES PRISONS].
Recueil de 18 rapports,
ordonnances, statuts, règlements,
etc.
Sans lieu ni date
[1819].
Petit in-4, demi-basane fauve décorée de l’époque.
Remarquable documentation sur l’état des prisons françaises à la fin de l’année 1819.
La société royale pour l’amélioration des prisons a été fondée sous la houlette du duc Decazes. Elle
rassembla hommes politiques, banquiers, industriels, hommes de plume, journalistes et hauts-
fonctionnaires qui travaillèrent ensemble, au plan national, pour améliorer les conditions de détention
des prisonniers. On lui doit notamment la généralisation, en 1819, des commissions de surveillance
dans les maisons d’arrêt.
Une table de ces 18 pièces, imprimée, a été reliée en tête du volume.
Très bon exemplaire, agréablement relié. Galerie de ver en pied du dos.
On a relié, à la suite :
- DECAZES (Élie).
Rapport au roi sur les prisons,
et pièces à l’appui du rapport. Imprimerie
Denugon, décembre 1819. Avec une description des prisons françaises par département.
- Programme des prix à décerner par la société royale pour l’amélioration des prisons.
Imprimerie
Denugon, juillet 1820.
- [LOUIS-ANTOINE].
Procès-verbal de l’Assemblée générale tenue le 29 janvier 1830
. Paris, de
l’Imprimerie royale, février 1830.
- GUILLIÉ.
Rapport sur l’ état de l’ institution royale des jeunes aveugles
, pendant les exercices
1818 et 1819. Paris, de l’imprimerie de J.-L. Chanson, 1820. 3 vues et un plan dépliant de
l’établissement, lithographiés.
- Comptes rendus pour les années 1819, 1823, 1824 et 1827,
par le Conseil d’administration de la
Société de charité maternelle de Paris.
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SOREL (Georges).
Réflexions sur la violence.
Paris, Librairie de Pages libres, 1908
.
In-8, demi-percaline bleu gris à la Bradel, couvertures conservées, non rogné
(reliure de l’ époque).
Édition originale de cet ouvrage capital.
Né proudhonien et libertaire, Georges Sorel (1847-1929) fut un des principaux théoriciens du
syndicalisme révolutionnaire. L’auteur des
Réflexions sur la violence
sombrera dans les fureurs antisémites
et la fascination pour deux fondateurs de la tyrannie : Lénine et Mussolini. Fermement opposé à l’Union
sacrée de 1914 qui lui imposait le silence sur ses réflexions révolutionnaires, il condamna la guerre et salua
l’avènement de la révolution russe. (
En français dans le texte
, BN, 1990, n° 334 : “Ce livre fit de Sorel le
“théoricien de la violence” qu'il n'était pas et donna lieu aux interprétations les plus fantaisistes”).
Précieux exemplaire de l’écrivain Paul Bourget, annoté par le diplomate et homme de
lettres Eugène-Melchior de Vogüé.
En tête, note autographe signée de Paul Bourget : “Les notes au crayon de ce volume sont d’E.M. de
Vogüé a qui je l’avais prêté dans le dernier automne de sa vie, en 1909, pendant que je composais La
Barricade. PB”.
Paul Bourget (1852-1935)
s’était lié à Eugène Melchior de Vogüé (1848-1910) lors de ses années
d’enfance en Ardèche. Premier grand spécialiste de la littérature russe en France
,
traducteur de
Dostoïevski, le vicomte de Vogüé devait le recevoir en 1895 à l’Académie française.
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