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PRISON
. 27 lettres autographes signées de Bertrand Barthe, Maison d’arrêt de La Réole 1
er
juillet
1812-21 mai 1813, à M. Merlet, à Clérac (Charente-Maritime) (une à M. Martel, receveur à
Sauveterre) ; 54 pages in-4, adresses (2 minutes a.s. de Merlet jointes).
Lettres d’un prisonnier incarcéré pour dettes [la prison pour dettes fut abolie en France
en 1867]. Barthe demande à son correspondant d’intervenir auprès de son créancier, M. Dasque,
expose l’impossibilité de régler ses dettes tant qu’il ne travaille pas, évoque ses propres créances et sa
femme, toujours marchande à Sauveterre : “jetois les yeux je vous prie sur les malheurs que nous avons
éprouvé et de la part du gouvernement pour nous defendre inutilement sur ce malheureux moulain,
on commença pour nous faire executer et apres s’enparer d’une douzaine de cent francs dans la meme
année, on ouvrit dans la boutique à Rosan on emporta tout ce qu’on peut, il a falu s’endeter de depuis
pour entretenir en petite partie notre commerce ordinaire pour vivocher au milieu de cainq petis
enfans, l’ainsufisence manquant de cette manière avons tripoté toute l’année il faut dire jour et nuit a
dacheter du son pour faire moudre pour faire du pain de la farine que nous en sortions”… Etc.
400 / 500
€
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PRISON DE FEMMES
. Manuscrit (copie d’époque) de la Commission de surveillance des
Prisons de la Seine, Paris 8 février 1850 ; cahier in-fol. de 13 pages.
Intéressant rapport sur la prison pour femmes de Saint-Lazare.
Rapport de visite par une sous-commission composée de Victor Foucher, procureur de la République,
Marbeau et Vautrain. Après une description des locaux et des précisions sur la population de détenues et le
personnel, la sous-commission distribue quelques
satisfecit
, mais aussi des critiques et des recommandations,
notamment concernant la vente de vin aux filles publiques, l’absence de réfectoire pour les prévenues, la
difficulté de surveiller les chambres de plusieurs lits (“Indépendamment de l’expiation, un des buts essentiels
de l’emprisonnement, c’est la régénération du détenu. Eh bien : ce but ne peut être atteint avec la disposition
actuelle”), le chômage des détenues, les ateliers infects et encombrés, et la non-classification des condamnées :
“Ce pêle-mêle déplorable cesserait immédiatement, avec l’établissement du système cellulaire”… Etc.
500 / 700
€
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