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La fin des Bourbons
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[LOUVEL].
Ensemble de 6 ouvrages autour de l’affaire Louvel.
1820-1830.
6 ouvrages reliés en 4 volumes in-8.
Relations du procès d'Étienne Louvel, qui assassina le duc de Berry, le soir du 13 février
1820, à sa sortie de l’Opéra de Paris.
Le garçon sellier voulait par ce geste tuer le seul prince royal susceptible de perpétuer la race des
Bourbons (ignorant que la duchesse de Bourbon était enceinte). Condamné à mort par la Chambre
des pairs, il fut exécuté en place de Grève le 7 juin 1820. L'assassinat ramena aux affaires le parti ultra,
tenu à l'écart depuis la fin de 1816, avec les conséquences que l'on sait.
- BASTARD (comte de).
Rapport fait à la Cour des pairs le 15 mai 1820 et jours suivans
… Lyon,
de l’Imprimerie de la Cour royale, septembre 1820. Demi-basane blonde à petits coins de vélin de
l’époque, dos lisse joliment décoré.
On a relié, à la suite : [DAMBRAY].
Procès-verbal des séances relatives au jugement de Louis-Pierre
Louvel
. Paris, de l’Imprimerie de P. Didot l’aîné, 1820.- [DAMBRAY]. 2 procès-verbaux des 14 et 16
avril 1821 contre Antoine-Simon Desjardins, accusé de complicité dans l’affaire Louvel.
Bel exemplaire relié à l’époque. Dos légèrement frotté.
- MAURICE-MÉJAN.
Histoire du procès de Louvel, assassin de S. A. R. M
gr
le duc de Berry.
Paris,
Dentu, 1820. 2 tomes en un volume, demi-veau olive de l’époque, dos lisse orné.
4 portraits gravés hors texte représentant Louvel, Dupuytren, le duc de Berry et le duc de Bellune.
Piqûres par endroits. Mors faibles, dos passé.
- ROULLET.
Notice historique des événements qui se sont passés dans l’administration de l’Opéra, la nuit
du 13 février 1820.
Paris, de l’Imprimerie de P. Didot l’aîné, sans date. Demi-basane à coins usagée de
l’époque.
- SAINT-CLAIR (Charles-Ferdinand, baron de).
Révélations sur l’assassinat du duc de Berry,
suivies de
pièces justificatives. Paris, chez les marchands de nouveautés, 1830. Demi-maroquin noir à grain long,
armoiries en queue. Très bel exemplaire relié pour le marquis des Roys, avec ses armes en pied du dos.
200 / 300
€
Le fondateur de la science des prisons en France
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LUCAS (Charles).
Du système pénal et du système répressif en général, de la peine de mort en
particulier.
Paris, Charles-Béchet, 1827.
In-8, broché, étui moderne en toile.
Édition originale, ornée d'un grand tableau dépliant hors texte.
Célèbre manifeste contre la peine de mort.
Avocat originaire de Saint-Brieuc, Charles Lucas (1803-1899) n’avait que vingt-trois ans lorsqu’il
publia cet ouvrage contre la peine de mort suivi, deux ans plus tard, d’une pétition aux deux Chambres
pour l’abolition. Il reçut immédiatement le prix du concours de Genève lancé par Jean-Jacques de
Sellon et celui décerné à Paris, à l’initiative de Guizot et Broglie. Il est l’homme “qui, sans conteste,
pendant le XIX
e
siècle, a le mieux incarné les ambitions et les ambiguïtés de la réforme pénitentiaire
(…) et a fondé la Science des prisons” (J.G. Petit).
Il incarna le libéralisme pénal de la Restauration, jetant les bases d’un système pénitentiaire qui
récusait l’emprisonnement perpétuel. Guizot le nomma inspecteur des prisons dès le changement de
régime, en 1830. Il demeura trente-cinq ans à ce poste.
Précieux exemplaire portant sur la couverture un envoi autographe signé de Jean-Jacques
de Sellon à Mr Kunkler-Rigaud.
Ce dernier était membre du jury institué par Sellon qui prima l’ouvrage de Lucas.
600 / 800
€
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