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Le plus important des livres publiés sur la question des convulsionnaires : il est illustré
de 28 planches gravées sur cuivre hors texte, dont un frontispice montrant le diacre
Pâris à genoux, en prière, et une planche dépliante.
Brillante illustration du peintre d’histoire Jean II Restout (1692-1768), dont l’œuvre est marquée par
une forte proximité avec l’esprit de Port-Royal. Les compositions sont présentées en diptyque : la
première décrivant les douleurs des malades et la seconde leur guérison. Restout insiste sur le caractère
public du miracle par la présence d’un ou de plusieurs témoins.
“L’exécution des planches fut confiée à plusieurs équipes de graveurs en France et en Hollande. Parmi
ces graveurs, on connaît les noms de Pieter Yvert ou de Jacques Nicolas Tardieu, mais y participèrent
très certainement Madeleine Horthemels et Charles-Nicolas Cochin fils” (
Jean Restout et les miracles de
Saint-Médard,
Port-Royal 2013.- Cohen, 733.- Reynaud,
Notes supplémentaires sur les livres à gravures
du XVIII
e
siècle,
1955, p. 364.- Caillet I, n° 2039).
La secte des convulsionnaires diabolisée.
La querelle autour du jansénisme ne s’éteint pas avec la destruction de Port-Royal. Elle rebondit même
au XVIII
e
siècle en prenant une coloration politique, occupant une place majeure dans la vie religieuse
et publique.
Le nom de convulsionnaire a été donné à des jansénistes illuminés qui se livraient à des manifestations
d’hystérie collective. Le diacre François de Pâris, janséniste d’une foi ardente, en fut la cause bien
malgré lui. Il meurt en 1727, en léguant tous ses biens aux pauvres. Enterré au cimetière Saint-Médard
à Paris, les miracles et actes de dévotion vont se multiplier sur sa tombe - jusqu’à la fermeture du
cimetière en 1732 pour cause de scandale public, contraignant les convulsionnaires à la clandestinité.
Parmi eux, de nombreux religieux furent enfermés à Vincennes et à Bicêtre. Le mouvement refluera
dans la seconde moitié du siècle, suscitant l’ironie des Encyclopédistes.
Précieuse réunion ;
on trouve relié avec :
- Justification et apologie de la demarche de M
r
. de Montgeron
par Messeigneurs les Evesques de
Senez et de Montpellier. Verune, le 14 août 1737. Manuscrit de 8 feuillets.
- Requeste de Charlotte de La Porte au parlement
(...). Paris, Lottin, 1735.
- Requeste présentée au Parlement pour Marguerite-Catherine Turpin
dont les os se sont reformés
après l’age de vingt-sept ans, & dont les uns ont été allongés, les autres racourcis & diminués,
& les autres redressés par l’action des violens secours que ses convulsions l’ont obligé de
demander, accusée d’imposture, et renfermée dans la maison de force à la Salpetriere. Paris,
Lottin, 1735.
- Requeste presentée au parlement pour Denise Regné
guerie subitement dans les prisons de Vincennes,
d’un dragon dans l’œil & d’un cancer au sein, le 13 février 1734, à la fin de la derniere de ses
convulsions.
Paris, Lottin, 1735. 2 planches gravées hors texte.
-
Reflexions importantes sur le miracle arrivé au mois d’octobre dernier au bourg de Moisy en Beauce,
diocèse de Blois, en la personne de Louise Tremasse
(...)
par l’ intercession de M. de Pâris
diacre de
sainte mémoire, & sur les évenemens qui ont suivi ce prodige (...). Sans lieu, 1738.
- Seconde requête presentée a M. l’evêque de Blois
(...)
par quarante-deux curés et autres ecclesiastiques
de son diocese, au sujet de la guerison miraculeuse operée a Moisy
par l’intercession du B. diacre
François de Pâris en la personne de Louise Tremasse (...). Sans lieu, 1739.
- Troisiemes et dernieres réflexions sur le miracle operé à Moisy
en réponse à la XXI. et derniere
lettre de Monseigneur l’evêque de Bethléem. Sans lieu, 1741.
- Relation de la maniere dont Gabrielle Gautier
(...) a été frapée [sic]
d’une paralysie subite au
tombeau de M. de Pâris
le quatre aoust 1731.
Sans lieu, 1732.
- Lettre de Monseigneur l’Evêque de Senez à Monsieur Chaulin.
Sans lieu, 12 mai 1732.
- Lettre de Monseigneur l’evêque d’Auxerre à Monsieur Chaulin.
Sans lieu, 4 mai 1732.
Agréable exemplaire. Traces d’usure à la reliure, avec petites restaurations.
1 500 / 2 000
€