Page 186 - BAT-PBA-CATAL LIVRES-V28.indd

Version HTML de base

185
232
COLQUHOUN (Patrick).
Traité sur la police de Londres,
contenant le détail des crimes et délits
qui se commettent dans cette capitale, et indiquant les moyens de les prévenir.
Paris, Léopold Collin,
1807.
2 volumes in-8, basane fauve racinée, dos lisses ornés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge
et vert, triple filet doré encadrant les plats, tranches jaspées
(reliure de l’ époque).
Première édition française. Elle offre 2 tableaux dépliants.
Ouvrage fondamental pour l’histoire de la naissance de la police moderne.
L’auteur y fait notamment l’inventaire des délits et des peines à Londres à la fin du XVIII
e
siècle (cf.
Foucault,
Surveiller et punir
, éd. de 2008, p. 102-103).
Jolie reliure de l’époque, épidermée avec petits manques.
On joint :
TAILLANDIER (A. H.).
Réflexions sur les lois pénales de France et d’Angleterre.
Paris, Warée, 1824.
In-8, demi-veau fauve de l’époque, usagé.
200 / 300
En disciple de Voltaire, Benjamin Constant dénonce la collusion entre politique
et justice
233
CONSTANT (Benjamin).
Lettre à M. Odillon-Barrot, avocat en la cour de Cassation, sur
l’affaire de Wilfrid Regnault, condamné à mort.
Paris, Plancher, Delaunay, 1818.
Relié avec, du même :
2
me
lettre à M. Odillon-Barrot, avocat en la cour de Cassation, sur le procès l’affaire de Wilfrid
Regnault, condamné à mort.
Paris, Bechet, Plancher, Delaunay, 1818.
2 ouvrages en un volume in-8, cartonnage de papier marbré à la Bradel, étiquette de titre sur le premier
plat, tranches jaspées
(reliure moderne).
Éditions originales.
L'illustration comprend un plan du village d’Anfreville replié à la fin de la seconde lettre.
L’affaire Calas de Benjamin Constant.
Condamné à mort par un jury normand pour assassinat, Wilfrid Regnault était visiblement innocent
et l’instruction truffée de vices de procédure dénoncés par son avocat, Odilon Barrot. Comme Voltaire
au siècle précédent en faveur de Calas, Benjamin Constant prit fait et cause pour Regnault : il s’attaqua
principalement au marquis de Blosseville, l’accusateur central : ultra pure souche, ce dernier avait
fondé son réquisitoire sur une calomnie selon laquelle Regnault était un ancien septembriseur de 1792.
Constant mena sa propre enquête, confronta les témoignages, fit dresser un plan du village, répertoria
les incohérences et les contradictions des témoignages, et lança une campagne de presse en faveur
de Regnault, dont il estimait qu’il avait été condamné à mort
parce que
républicain. A la suite de la
publication des deux
Lettres à Odilon Barrot
, la peine fut commuée, marquant une défaite pour le
parti ultra.
“En dénonçant la collusion souvent scandaleuse entre politique et justice, Constant ouvrait le débat en
faveur de la totale indépendance de la magistrature” (Yvert,
Politique libérale,
nº 21).
Bel exemplaire portant un ex-dono autographe sur le premier titre :
De la part de l’auteur
.
200 / 300
232
233