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Les premiers textes imprimés de Marcel Proust
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[PROUST (Marcel)]. Le Mensuel. Nº 1-12, Paris, octobre 1890 - septembre 1891.
12 livraisons reliées en un volume in-8 : demi-vélin à la Bradel, dos lisse orné d’un décor doré à la grotesque (reliure de l’ époque).
Rarissime collection complète des douze livraisons de ce mensuel littéraire qui accueillit dans ses colonnes le jeune
Marcel Proust.
La revue a été signalée pour la première fois par M. Marcel Troulay qui eut la bonne fortune de dénicher cet exemplaire. Au
cours de ses recherches, il n’a pu localiser qu’un seul autre exemplaire, à la Bibliothèque nationale de France.
« A peine revenu du service militaire et inscrit à l’Ecole des sciences politiques, Proust s’occupe d’écrire et de publier. (…)
Marcel participe activement, de novembre 1890 à septembre 1891, à la rédaction d’une revue imprimée (celles du lycée
Condorcet étaient manuscrites), Le Mensuel. Cette publication, dont le premier numéro paraît en octobre 1890, est dirigée par
Otto Bouwens Van der Boijin ; elle a pour gérant Jules Bardoux, imprimeur de cette feuille, à Villefranche-de-Rouergue, le
siège de la rédaction est 45 rue de Lisbonne, Paris, VIIIe, adresse d’Otto. (…) On ne s’aperçoit de la collaboration de Proust au
Mensuel que lorsqu’on a terminé de lire la série : les initiales M.P. n’apparaissent que dans le numéro 5 ; la signature complète,
que dans le numéro 12 et dernier. Cependant, la « vie mondaine » est signée Etoile flante. L’attention portée à certains détails
que l’on retrouve dans Du côté de chez Swann porte à y voir un pseudonyme de Marcel (qui les multiplie, à l’instar de Stendhal,
mais aussi des habitudes de l’époque, dans ses récits de jeunesse). C’est encore lui qui a signé « De Brabant » un comte rendu
de l’exposition internationale de peinture à la galerie Georges Petit, dans le troisième numéro, en décembre » (Jean-Yves Tadié).
Jean-Yves Tadié fait une liste des différentes collaborations anonymes de Marcel Proust, relevant ses pseudonymes, puis note :
« Le dernier numéro, en septembre, outre Choses normandes, signé Marcel Proust, donne un texte important, Souvenir, attribué
à Pierre de Touche. Le ton, très proche du futur Avant la nuit (publié dans La Revue blanche ), est celui de Proust ; l’héroïne
s’appelle, déjà, Odette. (…)
Dans cette publication que Proust a animée presque seul avec Otto Bouwens, on relève surtout l’intérêt des
chroniques de music-hall, de la critique d’art et de mode, du « paysage » normand et, seul texte de fction, de Souvenir. Marcel,
qui a à peine vingt ans, s’essaie à tous les genres. »
Enfn, Marcel Proust y publie son premier poème, Poésie, signé M.P., dédié à Gustave L. de Waru, camarade de Sciences-Po,
et neveu de la comtesse de Chevigné, futur modèle d’Oriane.
Exemplaire parfait, en reliure du temps.
(Institut Marcel Proust international, Marcel Proust, écrits de jeunesse, 1887-1895, 1991, pp. 169-203.- Tadié, Marcel Proust,
1996, pp. 144-154.- Pas d’exemplaire de cette revue dans la collection André Vasseur).
10 000 / 15 000 €
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