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DAVID Jacques-Louis (1748-1825) Peintre et conventionnel français.
Lettre autographe signée « David », 1 page in-8 datée «ce 2 Prairial an XIII» (22
mai 1805). Adresse autographe sur la IVe page.
A propos d’un tableau « … qui… représente Athalie et le jeune joas…».
David souhaite bien le bonjour «à Monsieur - Monsieur Bernier - architecte du
Louvre - Paris» et lui signale qu’il a oublié de lui parler « … d’un tableau de
Monsieur Apparicio Espagnol qui est dans le lieu de l’exposition du tableau des
Sabines et qui représente Athalie et le jeune Joas . Il lui appartient. Il m’avoit prié de
le mettre en dépot chés moi. Ainsi quand il se présentera pour le reprendre Vous pouvés
le lui rendre comme lui appartenant. Vous voyés que je Vous ai tenu parole. J’ai quitté
le Louvre avant l’ époque même que je vous avois fxée. Je ne devois pas abuser de la
delicatesse que vous avés mise dans vos Procédés avec moi…».
Originaire d’Alicante, le peintre espagnol José Aparicio (1773-1838) fut l’élève
de David dès 1799 ; il sera le principal représentant du néoclassicisme en Espagne.
Athalie et Joas, considéré l’un des chef-d’œuvres de ce peintre, est conservé à la
Real Academia de Bellas Artes de San Fernando, à Madrid.
Quant à l’architecte Claude-Louis Bernier (1755-1830), destinataire de cette
missive, il ft équipe avec Percier et Fontaine lors des travaux de restauration du
Louvre (1802-1812) commandés par Bonaparte.
L’activité de David sous le Directoire fut principalement accaparée par la
réalisation des Sabines. Ce tableau peint entre 1795 et 1798, dans lequel sont
symbolisées les vertus de la concorde, donna à David l’occasion d’innover.
S’inspirant de l’exemple des peintres américains Benjamin West et John Singleton
Copley, il organisa une exposition payante de l’œuvre dans l’ancienne salle de
l’Académie d’architecture, prêtée par l’administration du Louvre. Il installa en
face du tableau un miroir où par un effet d’illusion, les visiteurs pouvaient se
croire intégrés dans l’œuvre. L’exposition connut un grand succès et attira près de
50 000 visiteurs ce qui rapporta à David de quoi s’acheter la ferme des Marcoussis,
à Ozouer-le-Voulgis en Seine-et-Marne.
1 000 / 1 200 €
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