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A été invité à passer ses vacances chez son beau-frère, fermier
à Bricquebec-la-Sautée, en Normandie. Il y retrouvera ses
neveux : Jules, dit Jules bis (et, plus simplement Julbis, 6 ans),
et nièce : Sylvie, 5 ans ».
Le livre raconte ces vacances. Il ne s’agit pas exactement d’un
livre pour enfants, mais plutôt d’un roman d’enfance, avec une
part de souvenirs et d’autobiographie. Le héros a bien des traits
communs avec l’auteur : la moustache, l’amour de la pêche à la
ligne, des bistrots, et des femmes dodues. Dans ces épisodes
pleins de fraîcheur, de drôlerie et de poésie, Hardellet, dans une
langue savoureuse, met en scène l’oncle Jules, avec ou sans
ses deux comparses, dans des situations souvent cocasses.
À la recherche de ruines dans le bois de la Tuilerie, le trio est
attiré par le chant des coucous : « Coucou voleur de nids,
charlatan sonore, maître de ballet, coucou tenace, multiple,
insituable, – c’est toi qui, dans les horloges de feuillage, ouvres
le bal des clairières à d’invisibles tyroliennes »…Au concours
de pêche, avec l’aide de Julbis, il attrape « le légendaire brochet
du Planchon », et achète dix numéros du
Petit Bricquebois
qui publie sa photo « pour prouver sa bonne foi auprès des
copains de la R.A.T.P. » Il explique à Julbis comment se couche
le soleil : « dans un lit immense, à sa taille, parce que, avec lui,
faut ce qu’il faut au rayon confort. J’en ai vu un, chez Lévitan, à
Paris ; il était long comme d’ici à Saint-Joseph » ; et pour faire
baisser la température, des avions lui apportent de la glace du
Pôle Nord : « Et le lendemain, à l’aube, quand il se lève, le soleil,
il est bien reposé et il repart comme en quatorze » ; explication
qui laisse perplexe l’instituteur M. Précis… Dupurin est devenu le
surnom d’un petit garçon que sa méchanceté a précipité dans
la fosse à purin. L’oncle fait découvrir à ses neveux des animaux
inouïs : la cane à pêche, qui va chercher le poisson qui n’a pas
mordu, le chat-huant, qui a l’air d’un chat mais pousse des cris
épouvantables, et le renard : « Il parait que c’est un gars on ne
peut plus mariol […] À quoi il arrive en finale ? À prendre du plomb
dans ses abattis et à faire une fourrure qui ne vaut pas cher »…
Jules se présente au concours de Monsieur Muscles « en
boxing-short, tenue qui lui paraît mieux convenir à son volume
et son style musculaire ».
L’orage,
c’est « Il pleut bergère », où
une petite fille inconnue vient se réfugier près de Jules.
La Noce
clôt les vacances : « Le cidre bouché effaçait la mélancolie que
comporte tout mariage – où finissent deux jeunesses »…
O
n
joint
3 lettres autographes signées « André » à Régine
Deforges (5 pages in-4 ou in-8).
23 septembre 1971
, au sujet
des droits d’auteur pour
L’Oncle
Jules
et des illustrations de
Ronald Searle.
28 avril 1973
, envoyant copie de la belle lettre
de Jean-Louis Bory (photocopie jointe) au sujet de
Lourdes,
lentes
, avant l’audience du procès où témoigneront Julien
Gracq, Pierre Seghers et le prince Murat.
22 juin 1974
, espérant
une probable amnistie...
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