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et naturel, que pour délasser aussi, par ce rafraîchissement, le lecteur fatigué de suivre toujours une armée par des
pa\s ruinés et déserts ».
La verve chaleureuse du st\le, son énergie bourrue, tranchaient avec la tradition o΀cielle des historiographes, et la
franchise inhabituelle du ton séduisait par la dénonciation des abus de l’État, l’expression d’une aspiration à un plus
grand respect du bien public, et des déclarations teintées de gallicanisme.
Ces caractéristiques expliquent l’immense succès rencontré par l’ouvrage, qui valut à Mézera\ d’être nommé
historiographe du roi et d’entrer à l’Académie française dès 1649 – il en devint le secrétaire perpétuel.
La liberté de pensée de Mézera\ se traduit dans son travail d’écriture, comme elle marqua sa jeunesse chaotique, sa
maturité de frondeur, et sa vieillesse excentrique.
I
MPORTANTE
ILLUSTRATION
GRAVÉE
SUR
CUIVRE
DANS
LE
TEXTE
ET
HORS
TEXTE
:
2 titres-frontispices (le premier par Gilles
Rousselet d’après Claude Vignon, le second non signé), 2 portraits à pleine page (Louis ;III, et Anne d’Autriche
entourée de Louis et Gaston, par Pierre Daret) ; 249 compositions par Jacques de Bie, soit 137 portraits et 112
représentations numismatiques.
E
XEMPLAIRE AUX ARMES DE
LA
FAMILLE
B
ONNEAU
(fer absent d’OHR) qui, au
XVII
e
siècle, compta notamment un secrétaire
du roi, un conseiller au Parlement de Paris, un maréchal de camp, un chambellan du duc d’Orléans, et la célèbre
dame de Miramion que Buss\-Rabutin enleva pour tenter de l’épouser.
Provenance : Desplasses (signature aux titre) ; Contréglise (signature sur une garde des deux premiers volumes).
161. MINUTOLI
(Johann Heinrich Carl Menu von). [
Reise zum Tempel des Jupiter Ammon in der libyschen Wüste
und nach Ober-Ägypten in den Jahren 1820 und 1821
, Berlin, A. Rücker, 1824]. In-plano, demi-chagrin noir à
coins, dos à nerfs avec chiͿre doré en queue, étiquette de papier en tête, tête dorée, reliure un peu frottée
avec quelques accrocs aux coupes, quelques mouillures (
E. Rousselle
).
600/800
É
DITION ORIGINALE
de l’atlas seul.
U
NE CARTE
ET
38
PLANCHES
LITHOGRAPHIÉES
tirées sur vélin fort, dont 12 rehaussées de couleurs à la main, comprenant
des vues, plans architecturaux, relevés épigraphiques, fresques, t\pes humains, etc.
E
XEMPLAIRE AU
CHIFFRE DE
L
OUIS
-P
HILIPPE
I
ER
(chiͿre sur fond armorié doré en queue de dos et estampille ex-libris sur
la deuxième garde). L’ouvrage ne Àgure pas dans le catalogue de la vente des bibliothèques du Palais-Ro\al et de
Neuill\ publié en 1852.
Provenance : Auguste Fontaine (ex-libris doré sur la chasse de gouttière du premier plat).
162. MONCRIF
(François-Augustin Paradis de).
Poësies chrétiennes, composées par ordre de la reine.
À Paris,
de l’imprimerie de C. F. Simon, Àls, 1747. Petit in-8, maroquin grenat, dos lisse Àleté et Áeuronné avec
pièce de titre noire, triple Àlet doré encadrant les plats avec Áeurons d’angles, coupes Àletées, roulette
intérieure dorée, tranches dorées, sans les 21 pages de musique (
reliure de l’époque
).
200/300
É
DITION ORIGINALE
de ce recueil par un académicien et lecteur de Marie Leszcz\nska.
Une mention au cra\on sur la première garde volante indique qu’il s’agit de l’exemplaire Lebeuf de Montgermon.
Le catalogue de la vente de sa bibliothèque en 1876 comporte en eͿet un exemplaire qui pourrait correspondre à
celui-ci (sous le n° 432), avec la même mention qu’ici, d’une autre main, «
tiré à petit nombre
», que les rédacteurs du
catalogue, Potier et Labitte, considèrent comme autographe de Charles Nodier.
163. MONTAIGNE
(Michel E\quem de).
Journal du voyage
[…]
en Italie, par la Suisse & l’Allemagne, en 1580 &
1581.
À Rome, se trouve à Paris, chez Le Ja\, 1774. In-4, (8)-liv-416 pp., les pp. 222 à 409 en italien avec
une traduction française en regard, veau brun glacé, dos à nerfs cloisonné et Áeuronné, pièce de titre
grenat, coupes Àletées, tranches rouges, exemplaire à très grandes marges (280 x 210 mm), reliure un peu
frottée avec tache sur le premier plat et coupes usagées, tache marginale sur les premiers feuillets (
reliure
de l’époque
).
400/500
É
DITION
ORIGINALE
DANS
LE
FORMAT
IN
-4
,
d’après un manuscrit retrouvé par hasard dans un coͿre du château de
Montaigne, deux siècles après sa mort, par l’abbé Prunis – manuscrit aujourd’hui perdu. La première partie en avait
été rédigée par un secrétaire, sous la dictée, la seconde par Montaigne lui-même (en français et en italien). Le texte