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160. MÉZERAY
(François Eude de).
Histoire de France depuis Faramond jusqu’a maintenant.
A Paris, chez
Mathieu Guillemot (avec Pierre Guillemot pour le volume II), 1643-1651. 3 volumes in-folio, pagination
chaotique en raison des erreurs d’imprimerie et des nombreux cartons ajoutés, une collette corrective.
–– Reliure en maroquin rouge, dos à nerfs cloisonnés et Áeuronnés, triple encadrement de triple Àlet doré
avec Áeurons aux angles et armoirie dorée au centre, coupes ornées, tranches dorées, notes manuscrites
marginales anciennes à l’encre, inscriptions bibliographiques sur la page de garde face au titre du
premier volume, reliures usagées avec accrocs sans manque à deux coiͿes, quelques mouillures (
reliure
de l’époque
).
2.000/3.000
É
DITION
ORIGINALE
,
exemplaire avec les 12 cartons indiqués par Guillaume-François Debure dans sa
Bibliographie
instructive
(t. VI de l’ouvrage soit le t. II de la partie
Histoire
, 1768, n° 5152). Une note bibliographique manuscrite sur
une garde du premier volume indique un autre carton qui manquerait ici en tête de la partie consacrée à Henri IV.
Il est parfois également fait mention d’un portrait de Marie de Médicis ajouté.
Une des plus célèbres histoires de France publiées sous l’Ancien Régime.
Elle fut maintes fois rééditée et deux fois continuée, jusqu’en 1830 (
SHF
, Bourgeois et André,
XVII
e
siècle, n° 635).
L
A QUINTESSENCE
FORMELLE DE
LA CONCEPTION CLASSIQUE DU GENRE HISTORIQUE
.
L’ouvrage de Mézera\ dépasse largement son idée de départ qui était d’apporter un commentaire développé aux
recueils gravés
La France métallique
(1634) et
Les Vrays portraits des roys de France
(1636), dont il réutilise d’ailleurs ici
les cuivres originaux.
L’Histoire de France depuis Faramond
propose une grande fresque hérowque et baroque au lectorat d’une France à la
veille de la Fronde, amateur de romans épiques. Mézera\ adopte ainsi la conception antique de l’histoire comme
genre littéraire, sans recours aux dernières avancées de l’érudition, en proposant un récit émaillé d’éloquentes
prosopopées, « tant pour embellir de quelque ornement plus magniÀque l’histoire, dont le st\le est de soi simple