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fréquenté par ses amis d’Alembert, Condorcet, Condillac, Marmontel ou Turgot. Personnalité ardente, elle fut
l’amante malheureuse du marquis de Mora et du comte de Guibert, et leur adressa des lettres pathétiques et
enÁammées dignes des
Lettres portugaises
ou de
La Nouvelle Héloïse
. Diderot l’évoqua dans
Le Rêve de d’Alembert.
Exemplaire enrichi de portraits.
Rare réunion en reliures homogènes.
154. LÉVI-STRAUSS
(Claude).
Discours prononcés dans la séance publique tenue par l’Académie française pour la
réception de M. Claude Lévi-Strauss le jeudi 27 juin 1974.
Paris, t\pographie de Firmin-Didot et Cie, 1974.
In-4, 38-(2 dont la dernière blanche) pp., broché, exemplaire non coupé.
100/150
É
DITION
ORIGINALE
,
hors commerce.
Portrait-frontispice. Claude Lévi-Strauss prononce l’éloge d’Henr\ de
Montherlant. Imprimé à la suite, la réponse de Roger Caillois.
155. L’HOSPITAL
(Guillaume François Antoine de).
Analyse des inÀniment petits, pour l’intelligence des lignes
courbes.
À Paris, chez Alex. Jombert, jeune (de l’imprimerie de Didot l’aîné), 1781. In-4, xix-234 pp. basane
brune marbrée, dos à nerfs cloisonné et Áeuronné avec pièce de titre grenat, coupes ornées, tranches
rouges, reliure usagée avec mouillures, épidermures et manques de cuir aux coiͿes et angles, quelques
taches à une planche (
reliure de l’époque
).
150/200
L
E
PREMIER MANUEL DU CALCUL DIFFÉRENTIEL
,
ouvrage majeur du marquis de L’Hôpital, originellement paru en 1696. Il
doit cependant un large tribut aux travaux des frères Bernouilli et de Leibniz.
12 planches dépliantes gravées sur cuivre hors texte, soit 11 planches numérotées 1 à 11 et une planche lettrée A.
156. L’HOSPITAL
(Guillaume François Antoine de).
Traité analytique des sections coniques et de leur usage pour
la résolution des équations dans les problèmes tant déterminez qu’indéterminez.
À Paris, chez Montalant, 1720.
In-4, (6)-459-(3) pp., dos à nerfs cloisonné et Áeuronné avec pièce de titre grenat, armoiries dorées au
centre des plats, coupes ornées, tranches mouchetées, reliure usagée avec coiͿe supérieure manquante,
accroc au dos et sur le premier plat, un mors faible, taches sur les plats, galerie de vers marginale sur les
7 premiers feuillets, déchirure sans manque à un feuillet de texte et à un feuillet de planche, quelques
taches, feuillets de planches roussis (
reliure de l’époque
).
500/600
Seconde édition de ce classique originellement paru en 1707.
U
NE
ÉTAPE
IMPORTANTE
DANS
L
APPLICATION
DE
MÉTHODES
ALGÉBRIQUES
AUX
PROBLÈMES
GÉOMÉTRIQUES
, s’appu\ant
notamment sur la
Géométrie
de Descartes.
I
LLUSTRATION
GRAVÉE
SUR
CUIVRE
:
34 planches hors texte, soit 33 numérotées 1 à 33 et une lettrée A ; un bandeau et
une initiale dans le texte.
U
N
DES
PIONNIERS
DU
CALCUL
ALGÉBRIQUE
MODERNE
,
LE
MARQUIS
DE
L’H
OSPITAL
(1661-1704) fut un génie précoce des
mathématiques, et résolut dans sa jeunesse plusieurs problèmes posés par Pascal dont un en même temps que
NeZton, Leibniz et Bernouilli. Il publia en 1696 le premier manuel du calcul diͿérentiel,
Analyse des inÀniment petits
pour l’intelligence des lignes courbes
(1696), et fut en relation avec les savants de son époque, initiant par exemple
Hu\gens au calcul diͿérentiel. Il a laissé son nom à une règle mathématique permettant de lever l’indétermination
dans le calcul de certaines limites.
P
ROVENANCE
:
DUCS DE
LA
L
A
R
OCHEFOUCAULD
(armoiries dorées sur les plats, OHR, pl. 710, fer n° 1, en petit format ;
vignette ex-libris armoriée « bibliothèque de Liancourt », du début du
XIX
e
siècle). Alexandre de La Rochefoucauld
(1690-1762) fut titré prince de Marsillac, marquis de Liancourt, duc de Liancourt puis duc de La Rochefoucauld.
Il mena une carrière militaire, mais, disgracié en 1744, il se retira sur ses terres. Son petit-Àls François-Alexandre-
Frédéric de La Rochefoucauld (1747-1827), titré duc de Liancourt, d’Estissac puis de La Rochefoucauld, mena
d’abord également une carrière militaire et subit également une disgrâce, a\ant déplu à madame Du Barr\. Il joua
un rôle politique important au début de la Révolution, devenant président de l’Assemblée nationale, puis émigra de
1792 à 1799. Libéral, hostile à la traite des noirs et à la peine de mort, favorable à l’humanisation des prisons, il fut
un grand philanthrope et consacra ses eͿorts au développement de son école des Arts et métiers, à l’entretien des
hôpitaux, à l’introduction de la vaccine en France, à la réduction de la pauvreté. Il publia de nombreux ouvrages
scientiÀques, économiques et politiques, et fut membre des Académies des Sciences et de Médecine.