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Écrivain, essa\iste, ésotériste (
Les Grand
initiés
, 1889) et musicologue, Édouard
Schuré (1841-1929) se prit de passion pour
la musique de Wagner en assistant à une
représentation de
Tristan
à Munich en 1865
puis des
Mavtres chanteurs de Nuremberg
en
1868. A\ant envo\é à chaque fois des lettres
enthousiastes au maître (alors plutôt en
butte aux critiques), celui-ci l’invita chez lui
à Tribschen en 1868, et ils se lièrent d’amitié.
En 1869, Schuré publia dans la
Revue des deux
mondes
sa première étude sur Wagner, « Le
Drame musical et l’œuvre de M. Richard
Wagner » (publiée en librairie en 1875), et
reçut en remerciement dans la même année
une invitation à la générale de la création de
L’Or du Rhin
. Il publierait encore plusieurs
textes importants sur le compositeur, même
si leur amitié se distendit en raison de la
guerre franco-prussienne.
Lettre écrite dans la villa de Tribschen, o
Wagner, qui \ demeura de 1866 à 1872,
acheva
Les Mavtres chanteurs de Nuremberg
,
composa
Siegfried Idyll
et reprit la
composition de sa tétralogie du
Ring.
99. ZOLA
(Émile). Correspondance de 3 lettres et 4 cartes de visite, autographes signées, adressées à
l’écrivain Jacques Normand. 1893-1894 et s.d. Une enveloppe.
1.500/2.000
P
RINCIPALEMENT
SUR
LA
SOUSCRIPTION
POUR
LE MONUMENT
À
LA MÉMOIRE DE
M
AUPASSANT
,
lancée dès 1893 par la Société
des gens de lettres.
– Médan [Yvelines], 16 août 1893 : «
Votre idée est excellente..., et j’ai écrit tout de suite à M. Souvorine
[l’écrivain et
publiciste russe Alexew Souvorine, également éditeur, directeur de journal et de théâtre]
, que je connais un peu. Nous
verrons ce que cela produira. Lundi, à Paris, j’ai eu de bonnes nouvelles de la souscription. Je reçois presque journellement des
dons que je transmets à la Société... »
– Paris, 10 octobre 1893 : «
...
J’
AI LU VOTRE LETTRE
,
LA PARTIE CONCERNANT LA
SOUSCRIPTION
M
AUPASSANT
;
et tous ont approuvé
la marche à suivre que vous conseillez.Vers le 10 novembre, dans un mois, nous nous mettrons en campagne. j’ai reçu de Russie
environ trois cents francs, ainsi que cent francs d’un simple admirateur. Nous avons plus de six mille francs... »
– Médan, 25 septembre 1894 : «
... Je suis absolument de votre avis. Pour une misérable somme de deux mille francs, il est
inutile d’ouvrir une souscription au
Figaro
. On la trouvera bien nous-mêmes, les amis de Maupassant feront le nécessaire. Et,
quant aux lecteurs du Conseil municipal, voulez-vous que je fasse une démarche personnelle, dès ma rentrée ? Si je ne bouge pas,
c’est que je ne suis plus du comité et que je ne veux pas me mettre en avant... »
(avec salissures et accrocs).
– S.l., [1894] : «
Merci mille fois... du très aimable envoi de
´La Muse qui trotteµ
. EnÀn, voilà donc des vers français, et de la
plus délicieuse allure. Cela me repose du génie scandinave, mais ne le dites pas, je serai perdu de réputation... »
C
OLLABORATEUR
DE
M
AUPASSANT
POUR
LA
PIÈCE
M
USOTTE
,
J
ACQUES
N
ORMAND
(1848-1931) était le gendre du poète
académicien Joseph Autran. Il écrivit des romans, des comédies, et des recueils de poésie composés dans un st\le
alliant légèreté et clarté d’expression. Il travailla avec Maupassant à l’adaptation pour la scène d’une nouvelle de
celui-ci qui remporta un triomphe sous le titre de
Musotte
(1891).
Lettres absentes de l’édition générale de sa
Correspondance
.