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75. [MAUPASSANT
(Gu\ de)]. – Ensemble de 9 portraits photographiques dont 3 de Maupassant et 6 de
ses proches, dont 3 signés (2 par Robert Pinchon et un par Louis Le Poittevin), soit : 8 clichés montés sur
bristol imprimé, le neuvième collé dans un angle.
400/500
R
ARE
RÉUNION DE
PORTRAITS DE
FAMILIERS DE
M
AUPASSANT
ET DE
F
LAUBERT
(
CERTAINS
SIGNÉS
)
DONT
PLUSIEURS
SERVIRENT DE
MODÈLES DE
PERSONNAGES À
M
AUPASSANT
.
Maupassant
– En buste, cliché Achille Mélandri à Paris (93 x 61 mm), signature de Robert
P
INCHON
au verso.
– En buste, cliché Albert Capelle à Paris (93 x 61 mm), signature de Robert
P
INCHON
au verso.
– En pied, cliché Achille Mélandri à Paris (140 x 103 mm).
U
N
DES MEILLEURS
AMIS
DE
M
AUPASSANT
, R
OBERT
P
INCHON
(1846-1925)
FUT
REPRÉSENTÉ
PAR
CELUI
-
CI
SOUS
LES
TRAITS
DE
L
A
T
ÔQUE DANS
M
OUCHE
(1890)
. Il connaissait l’écrivain depuis leurs années de L\cée à Rouen. A\ant vécu un temps
à Paris, il revint dans sa ville natale o il fut emplo\é comme bibliothécaire, succédant au poste de Louis Bouilhet.
Il collabora avec Maupassant à la pièce burlesque
À la Feuille de rose
, publia personnellement plusieurs pièces de
théâtre, ainsi que des critiques dramatiques. Maupassant lui dédia deux nouvelles,
L’Aventure de Walter SchnaͿs
(1883) et
Boitelle
(1889).
Le grand-père de Maupassant
J
ULES DE
M
AUPASSANT
,
cliché Eugène Renouard à Rouen (88 x 56 mm), légende manuscrite au verso avec nom de
Robert Pinchon et date de 1864.
Jules de Maupassant (1795-1875), emplo\é des Ànances à Caen puis entreposeur des tabacs à Rouen, était un libre
penseur qui Ànit ruiné. Sa propriété de La Neuville accueillit de 1840 à 1862 de nombreux artistes et écrivains, dont
F
LAUBERT
.
Tante, oncle et cousins de Maupassant
L
OUISE
DE
M
AUPASSANT
ET
SON
FILS
A
RMAND
C
ORD
HOMME
,
cliché Albert Witz à Rouen (91 x 56 mm), légende
manuscrite au verso.
– L
OUIS
L
E
P
OITTEVIN
,
cliché Eugène Renouard (88 x 56 mm), légende manuscrite au dos ; cliché Melandri à Paris
(92 x 61 mm), dédicace autographe signée de Louis
L
E
P
OITTEVIN
au verso.
C
HARLES
C
ORD
HOMME
,
cliché Franck à Paris (88 x 56 mm) ; autre portrait photographique du même (31 x 26 mm)
collée dans un angle du premier.
Louise de Maupassant, tante paternelle de l’écrivain, épousa en premières noces l’avocat et poète Alfred Le Poittevin
(1816-1848), ami d’enfance de Bouilhet et de
F
LAUBERT
, qui lui dédia
La Tentation de saint Antoine
. Elle eut de lui un
Àls, Louis Le Poittevin (1847-1909) qui, après être passé par l’atelier de Bouguereau, devint peintre pa\sagiste. À la
mort de son premier mari, elle épousa Charles Cord’homme (1825-1905), négociant en vins, conseiller général de
Rouen, dont elle eut un autre Àls, Armand Cord’homme. Charles, disciple d’Armand
B
ARBÈS
(qui fut le parrain du
petit Armand), tenta de soulever la commune de Rouen en 1870 : arrêté puis relâché, il s’exila en Belgique et mourut
ruiné.
A
RMAND
C
ORD
HOMME
EST
LE MODÈLE DU
PERSONNAGE DE
C
ORNUDET
, «
LE DÉMOC
»
DANS
B
OULE DE
SUIF
.
76. MAUROIS
(André). Manuscrit dact\lographié avec nombreuses corrections autographes, intitulé
«
L’Académie française... Conférence du 28 avril 1952 »
. 38 Ϳ., chiͿrés 1 à 37 avec un f. 11bis.
100/150
«
I
L
ÉTAIT
JE
CROIS
NÉCESSAIRE
QUE
,
DANS
CETTE
SÉRIE
CONSACRÉE
AUX
GRANDES
INSTITUTIONS
,
QUELQU
UN
PARLÂT
DE
LA
PLUS
ANCIENNE
D
ENTRE
ELLES
;
de la seule, je crois, qui ait vécu plus de trois siècles sans changer de charte, ni d’objet ; de la seule,
aussi qui ait accompli ce miracle, étant si vieille, de rester assez jeune pour attirer l’attention constante des chroniqueurs, des
chansonniers et même des lettrés. Une élection à l’Académie française demeure chez nous un événement. “On aimera toujours
en France, disait Sainte-Beuve, ces luttes littéraires, ce sont nos courses de taureaux”. Le mot est exact, jusqu’à la pose des
banderilles comprise.
V
OUS ME
DIREZ
QUE
SI
L
ON
PARLE
DE
L
’A
CADÉMIE
FRANÇAISE
,
CE
N
EST
PARFOIS
QUE
POUR
EN
SOURIRE
.
Mais que lui importe ?
Renan, recevant jadis Jules Claretie, lui disait : “Je crois bien qu’en nos premiers entretiens, lorsque nous ne lui appartenions ni
l’un, ni l’autre, nous dvmes quelque mal de l’Académie française. – Oh l’Académie, Monsieur, a des indulgences inÀnies pour
le mal que l’on dit d’elle. Les grosses injures ne l’atteignent pas, les doux reproches des hommes de talent, elle les prend pour des
marques d’amour et elle en tient bonne note pour ses faveurs futures”.
À
LA
VÉRITÉ
,
BEAUCOUP
DE
CEUX
QUI
LA
RAILLENT
NE
LE
FONT
,
EN
EFFET
,
QUE
PAR
DÉPIT
D
AMOUREUX
OU
PAR
STRATÉGIE
DE
SÉDUCTEUR
... »