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69. LISZT
(Franz). Correspondance de 5 lettres autographes signées dont une apostille, adressées à Joseph
Autran et son épouse. 1844-1847 et s.d.
2.000/3.000
– Lettre autographe signée [à Joseph Autran]. S.l., [1847]. 3/4 p. in-12, 3 fentes sans manque, enveloppe adressée à
«
Monsieur Autran, aux bons soins de Mr Boisselot
».
«
V
OICI
LE MOT QUE
VOUS
VOULEZ
BIEN ME DEMANDER
POUR
J
ANIN
[l’écrivain et critique Jules janin]
.
Votre lettre n’ayant pu me parvenir qu’au moment de m’embarquer à Galatz
[Galaūi dans l’actuelle Roumanie, au bord du
Danube]
(à plusieurs mois de date), il m’a été impossible de vous répondre plus tard. Je crains bien que ce ne soit moutarde après
dvner pour le quart d’heure. Nonobstant, croyez-moi bien, cher ami, de près comme de loin, tout à vous de cœur... »
– Lettre autographe signée [à l’épouse de Joseph Autran, Clémence Bec]. [Marseille], s.l., «
mardi matin »
. 2 pp. in-16.
«
Ce m’est un bien véritable regret... de ne pouvoir accepter votre gracieuse invitation pour demain 6 heures ; un engagement
antérieur auquel je ne saurais manquer sans impolitesse me privera du plaisir de jouir des ombrages de Belle-Ombre.
J’espère pourtant me libérer assez à temps pour venir vous faire toutes mes excuses et vous renouveler l’expression de mes
respectueux hommages... »
– Lettre autographe signée [à Joseph Autran]. S.l.n.d. 3/4 p. in-12, enveloppe.
«
Je suis pris jusqu’à lundi, cher ami – mais si vous voulez bien vous accommoder de moi lundi vous me trouverez tout à vos ordres.
Mille franches et cordiales amitiés... »
– Lettre autographe signée [à Joseph Autran]. [Marseille], s.d. 3/4 p. in-12, enveloppe à la marque armoriée du
Grand Hotel de Marseille.
«
Je viendrai demain matin, cher ami, vous donner réponse vers vers dix heures – merci, cordialement et bien à vous...
Très à la hâte – au moment de sortir. »
Apostille autographe signée (6 lignes) sur une lettre autographe signée du compositeur Georges
D
ARBOVILLE
(2 pp.
1/2 in-8, adresse au dos), adressée à Joseph Autran. Nîmes, 11 août 1844.
G
EORGES
D
ARBOVILLE RELATE
LE
SÉJOUR DE
L
ISZT À
T
OULON
ET À
N
ÎMES
:
«
D’après l’amitié que vous portez à Litz, je crois vous être agréable en vous rendant compte de notre voyage avec lui :
IL A DONNÉ
À
T
OULON UN CONCERT QUI
Y
FERA
ÉPOQUE
,
ATTENDU
LA
FOULE
,
L
ENTHOUSIASME QU
ON A
EU POUR
SON
IMMENSE
TALENT
. L’
AMIRAL
B
AUDIN
[C
HARLES
B
AUDIN
]
L
A
REÇU
PENDANT
LES DEUX
JOURS
DE
SÉJOUR
qu’il a fait à Toulon, avec toutes sortes d’égards : il a
fait pour lui évoluer l’escadre et fait faire l’exercice simulé du canon, exactement comme pour le prince de Joinville Obligé de
se rendre à Nvmes où nous sommes à présent, il n’a pu donner un deuxième concert qu’on attendait À en juger par la foule
qui se trouvait au premier, les Toulonnais ont fait preuve de bon go€t en se rendant à son appel.
À
N
ÎMES
,
L
ENTHOUSIASME
A
ÉTÉ
PLUS
FORT
,
IL A
ÉTÉ
LITTÉRALEMENT CRIBLÉ D
APPLAUDISSEMENTS
ET ON
LUI A
FAIT
BISSER QUELQUES MORCEAUX
&
CEPENDANT
IL
AVAIT
JOUÉ
SEPT
FOIS
DE
SUITE
.
Il a donné concert à lui seul On lui demande un second concert : j’ignore si notre départ pour
Montpellier n’y mettra pas opposition
... Comme je sais toute la bienveillance que vous avez toujours témoigné aux artistes,
je vous prierai de vouloir bien dire deux mots dans le
Sud [journal marseillais auquel collaborait Joseph Autran]
, touchant
notre voyage & en même temps dire que
L
ITZ ENCHANTÉ DES PIANOS DE
B
OISSELOT
,
LES
JOUE DANS TOUT LE
M
IDI
pour lui prouver
le cas qu’il en fait... »
Liszt connaissait bien le facteur de pianos marseillais Louis-Constantin Boisselot : c’est sur un
piano Boisselot que Liszt joua lors de la dernière tournée de sa carrière de virtuose en Russie et en Turquie, et c’est
encore à cette Àrme qu’il s’adressa pour la fabrication du piano d’études personnel qu’il utilisa ensuite à We\mar.
L
ISZT A AJOUTÉ DE
SA MAIN
:
«
Gardez-moi un peu plus de place dans votre souvenir que je n’en ai ici pour vous dire combien le peu de jours que nous avons
passés ensemble m’ont sincèrement attaché à vous. De tout cœur... »
70. LISZT
(Franz). Lettre autographe signée à JosephAutran. Weimar, 15 août 1855. 1 p. 1/2 in-8, enveloppe.
J
OINT
,
3 lettres autographes signées de la princesse zu
S
AYN
-W
ITTGENSTEIN
au même
,
19 pp. in-8 d’une
Àne écriture serrée, en-têtes gaufrés à son chiͿre couronné, enveloppes.
2.000/3.000
«
P
ERMETTEZ
-
MOI
,
TRÈS
CHER
AMI
,
DE
VOUS
PRÉSENTER
PAR
CES
LIGNES
À
MADAME
LA
PRINCESSE
C
AROLYNE
W
ITTGENSTEIN
qui
compte passer une quinzaine de jours à Paris. Par les
Poèmes de la mer [recueil de Joseph Autran paru en 1852]
, et l’amitié
que je vous garde, vous êtes déjà fort en relation avec elle et je suis persuadé que vous me saurez bon gré d’avoir rapproché
davantage votre connaissance avec
UN
ESPRIT AUSSI RARE
,
ET UN
SI NOBLE
ET HAUT
CARACTÈRE
!
D
EPUIS NOMBRE D
ANNÉES
JE NE
SÉPARE PAS MA VIE DE
LA
SIENNE
et elle vous dira ainsi au mieux combien sincèrement je vous reste
aͿectionné et dévoué d’amitié... »
L
A
PRINCESSE
ZU
S
AYN
-W
ITTGENSTEIN
,
SECONDE
M
USE
DE
L
ISZT
,
après Marie d’Agoult : aristocrate polonaise née
Carol\na Ivanovska (1819-1887), elle avait épousé un o΀cier allemand au service de Russie, le prince Nikolaus zu
Sa\n-Wittgenstein. Elle rencontra Liszt à Kiev en 1847 lors de la dernière tournée de pianiste virtuose de celui-ci, et,
fascinée, l’invita chez elle à Woroniĸce près de Kiev (actuellement Voronivtsi en Ukraine). Elle s’installa ensuite avec