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Dans cet acte, il n’est pas question des armoiries que Jeanne d’Arc avait reçues auparavant de Charles VII, en mai
ou juin 1429 : elles ne sont pas en soi une marque de noblesse, n’ont fait l’objet d’aucun acte écrit, et, si leur existence
n’est pas mise en doute, il n’est aucune preuve qu’elles aient eͿectivement été portées par la Pucelle.
Jeanne d’Arc avait trois frères, dont deux vinrent combattre les Anglais à ses côtés, et d’o est théoriquement issue
sa postérité : un seul frère, néanmoins, semble avoir eu une descendance avérée, sans pour autant qu’il soit possible
de l’établir positivement sur des documents authentiques. La famille portait le nom d’Arc, dont la prononciation
et l’orthographe variaient grandement : d’Al\, d’Aill\, d’Aº en Lorraine, et d’Ul\ à Orléans o elle vint s’établir,
écrit généralement Du L\s. Le caractère large de l’acte d’anoblissement (qui prévo\ait une transmission par les
femmes), l’exemption Àscale qui s’attachait à la qualité de noble, et les variations du nom de famille expliquent
bien des usurpations au
XVI
e
siècle. Elles expliquent également les démarches entreprises par plusieurs familles
pour défendre les droits qu’elles estimaient tirer de leur appartenance a΀rmée à la descendance de la Pucelle : des
conÀrmations de noblesse furent demandées aux autorités dès le milieu du
XVI
e
siècle, l’acte de 1429 Àt l’objet de
copies manuscrites et fut publié en 1609 (dans le traité
De Republica
de Pierre Grégoire, paru à L\on). Quand un
juriste, Charles Du L\s, a΀rmant descendre d’un frère de Jeanne d’Arc, publia deux plaquettes justiÀcatives en 1610
et 1612, le pouvoir ro\al intervint et décida qu’à partir de 1614 la transmission de la noblesse dans les familles issues
des frères de Jeanne d’Arc serait restreinte aux seuls descendants mâles (
cf.
Philippe Contamine, Olivier Bouz\,
;avier Hélar\,
Jeanne d’Arc. Histoire et dictionnaire
, 2012).
Le présent manuscrit, établi pour un couple dont la femme a΀rme descendre de Jeanne d’Arc, est antérieur à cette
décision restrictive de 1614.
L
A COMTESSE DE
F
LERS
,
Marie Fauvel, baronne de Larchant et épouse d’Antoine de Pellevé, prétendait appartenir à la
famille de Jeanne d’Arc, comme le rappelle une note manuscrite ancienne au verso du dernier feuillet.
R
ARE
EN MAINS
PRIVÉES
.
59. LACORDAIRE
(Henri-Dominique). Lettre autographe signée à un ecclésiastique. La Quercia, 23 janvier
1840. 1 p. 1/2 in-4.
100/150
Lettre écrite alors que Lacordaire, entré chez les Dominicains en 1839, eͿectuait son noviciat au couvent de LaQuercia,
près de Viterbe en Italie. Il ferait profession en avril 1840 au couvent de La Minerve à Rome, et restaurerait l’ordre
des Frères prêcheurs en France en 1843, par la fondation d’un premier couvent à Nanc\.
«
... Quant aux prédications qu’on vous demande pour St-Louis
[l’église Saint-Louis-des-Français à Rome]
, il ne me paravt
pas qu’il y ait aucune raison sérieuse de vous en abstenir, si votre santé ne doit point en souͿrir.
Je n’ai pas lu entièrement les cahiers que vous m’avez conÀés ; mais ce que j’en ai lu, et qui est le principal, m’a semblé on
ne peut mieux sous le rapport de la direction des idées et de leur expression ou disposition. Je vous les renverrai à la première
occasion, par le P. Lamarche de la Minerve
[Vincent Lamarche, sous-prieur du couvent de la Minerve à Rome]
... J’ai été
peiné d’apprendre que vos souͿriez du séjour de Rome. Soignez-vous et ayez bon courage... »
J
OINT
,
UNE
LETTRE AUTOGRAPHE
SIGNÉE D
UN DES
PREMIERS COMPAGNONS DE
L
ACORDAIRE
,
le Père Alexandre Vincent Jandel,
futur supérieur de l’ordre des Dominicains.
60. LA HARPE
(Jean-François de). 3 lettres autographes signées.
200/300
S
UR
V
OLTAIRE
,
sur madame d’Houtetot, sur le
Mercure de France,
sur son
Lycée ou Cours de littérature
, etc.
– À un marquis, Ferne\, «
ce lundi 24 »
[juin 1765] : «
...
J’
AI
LU
M
IRZA
AU
SEIGNEUR DE
F
ERNEY
qui pense exactement comme
vous, mais qui croit qu’on peut en faire quelque chose, quoique cela n’ait pas le sens commun, et dit qu’il y a assés de beaux vers
pour faire réussir trois pièces...
M
r
DE
V
OLTAIRE
SE PORTE À MERVEILLE
. I
L A RÉELLEMENT UN AIR D
IMMORTALITÉ
,
M
ame
Denys paravt
vous aimer et vous désirer beaucoup, et prendre un grand intérêt à vous et à votre fortune. Nous comptons jouer jeudi
Alzire
et
je serai son cher =amore. Je vous assure que j’ai dans ce pays la réputation d’un grand acteur et qu’on voudrait me Àxer dans la
troupe, surtout depuis qu’on s’attend à avoir M
elle
Clairon. J’avoue que j’aurais eu quelque plaisir à faire l’amour avec elle, mais
j’aime encore mieux le faire avec ma femme
[l’épouse de La Harpe joua souvent des rôles sur le théâtre de Ferne\]
... »
– S.l., «
vendredi »
: «
Et ce siècle-ci, donc, le donnés-vous aux chiens ?
D
ONNÉS
LA
R
ÉVOLUTION AU DIABLE
,
SOIT
,
MAIS NE METTÉS
PAS
V
OLTAIRE DANS
LE
PANIER AUX ORDURES
... »
61. LAMARTINE
(Alphonse de). Correspondance de 15 lettres et une pièce adressées aupoète JosephAutran,
1833-1861 et s.d.
J
OINT
, 13 lettres et pièces, soit 5 manuscrites (dont le père et l’épouse de Lamartine) et
8 imprimées.
1.000/1.500