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universis pr sentibus et futuris, quod nos... pr fatam puellam, Jacobum d’Ay dicti loci de Dompremeio, patrem, Ysabellam
ejus uxorem, matrem, Jacqueminum, Joannem d’Ay et Petrum Poerrelo, fratres ipsius Puell , et totam suam parentelam et
lignagium... et eorum posteritatem masculinam & fœmininam, in legitimo matrimonio natam et nascituram, nobilitavimus,
& per pr sentes... nobilitamus et nobiles facimus...
» [Traduction :] « Charles, par la grâce de Dieu roi de France, en
mémoire perpétuelle : désirant magniÀer les grâces très abondantes et très éclatantes du divin Très-Haut à nous
accordées par le ministère célèbre de la pucelle Jeanne d’Aº de Domrém\, notre chère et amée,... nous faisons savoir
à tous présents et futurs, que nous avons anobli et par les présentes anoblissons et faisons nobles ladite pucelle,
Jacques d’Aº dudit lieu de Domrém\, son père, l’épouse de celui-ci Isabelle, sa mère, Jacquemin, Jean d’Aº et Pierre
Pierlot, frères de cette pucelle, et toute sa parentée et lignage, et la postérité masculine et féminine de ceux-ci, née et
à naître en mariage légitime... »
– L
ETTRES DE
CONFIRMATION DE NOBLESSE
PAR
H
ENRI
II
, datées du 30 avril 1551, octro\ées à Robert Le Fournier, baron
de Tournebu – se présentant comme un descendant de Jeanne d’Arc – et à son neveu Lucas Du Chemin, sieur Du
Féron. L’acte renferme une copie des lettres de 1429.
–
L
ETTRES DE
CONFIRMATION DE NOBLESSE
PAR
H
ENRI
II,
datées du 2 juillet 1556, octro\ées au même Robert Le Fournier
et à son frère Charles, sieur de Bois-Hurcoq. L’acte indique que le texte de l’acte de 1429 a été collationné avec une
autre copie, détenue par Adam Dodemen de Plac\ et sa femme Anne Marguerie, également présentée comme issue
de la lignée de Jeanne d’Arc.
L
ANOBLESSE DE
J
EANNE D
’A
RC
recouvre trois questions, cellede sonanoblissement proprement dit, cellede ses armoiries,
et celle de sa généalogie. L’acte d’anoblissement de Jeanne d’Arc (décembre 1429) revêt un caractère exceptionnel,
à l’image du personnage exceptionnel qu’il concerne : Charles VII lui donna une portée inhabituellement large
puisqu’il anoblit l’hérowne elle-même, mais également les hommes et les femmes de sa parenté et de son lignage.