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19
L
ONGUE
LETTRE
SCIENTIFIQUE
ILLUSTRÉE
décrivant un coquillage fossile (sphérolite) qu’il a pu voir grâce à monsieur de
Roiss\, et qu’il représente en 8 dessins.
D
IRECTEUR
DU
C
ABINET
DE
MINÉRALOGIE
DE
L
OUIS
XVIII,
LE
COMTE
DE
B
OURNON
(1751-1825) organisa la Société de
géologie et fut membre de la Société ro\ale de Londres.
26. CONDÉ
(Louise Marie-Thérèse Bathilde d’Orléans, princesse de).
– Correspondance de 4 lettres
autographes signées adressées au gouverneur de Barcelone le général Maurice Mathieu. [Barcelone],
1812-1813.
150/200
B
ELLES
LETTRES D
EXIL
sur son retour en France, sur l’empereur, sur le futur baron Louis Gros.
P
RINCESSE
DU
SANG
,
FEMME
LIBRE
ET
RÉPUBLICAINE
, L
OUISE
M
ARIE
-T
HÉRÈSE
B
ATHILDE
D
’O
RLÉANS
(1750-1822) fut la sœur
de Philippe-Égalité, la mère du duc d’Enghien, une duchesse de Bourbon et la dernière princesse de Condé. Femme
d’une grande liberté d’esprit, elle se sépara dès 1780 de son mari le prince de Condé, et s’adonna au m\sticisme
et à l’occultisme. D’opinion libérale, elle se montra favorable à la Révolution mais fut retenue en captivité sous la
Terreur. Libérée en 1795, elle fut bannie de France en 1797 tandis que le Directoire vendait son palais de l’Él\sée
comme bien national. Elle se réfugia alors en Espagne avec sa belle-sœur la duchesse d’Orléans. Bien que favorable
à Bonaparte, elle eut la douleur de voir son Àls le duc d’Enghien exécuté et ne put rentrer en France qu’en 1814.
J
OINT
,
une lettre signée du duc de Rovigo, ministre de la Police générale, adressée également au général Mathieu, lui
indiquant, au sujet de la princesse de Condé et de la duchesse d’Orléans, que «
... Sa Majesté les autorise à continuer de
séjourner à Barcelone...
» (Paris, 24 avril 1812).
27. CUSTINE
(Astolphe de). Lettre autographe signée [à Victor
H
UGO
]. S.l., 8 janvier [1841]. 1 p. 1/2 in-8.
200/300
F
ÉLICITATIONS À
V
ICTOR
H
UGO
POUR
SON
ÉLECTION À
L
’A
CADÉMIE
FRANÇAISE
,
intervenue la veille.
«
Ce qui nous auroit paru la chose du monde la plus simple il y a dix ans devient aujourd’hui une espèce de fête pour vos amis.
C’
EST
LA
PREMIÈRE
FOIS
QUE
JE
SUIS
FRAPPÉ
DU
PRIX
QUE
LA
MAUVAISE
GRÂCE
AJOUTE
À
LA
JUSTICE
.
EnÀn nos grandes colères
s’appaisent et il ne nous reste que la rancune du tems qu’on vous a fait perdre.
Je suis s€r que vous pensez à moi à chaque chose heureuse ou malheureuse qui peut vous arrivez, car vous savez que l’admiration
est pour moi la base de l’amitié la plus solide parce qu’elle est la source de la conÀance...
Ê
TES
-
VOUS
CAPABLE
DE
DIRE
À
M
ME
H
UGO QUE
J
AI
ÉTÉ QUATRE
FOIS
AUX
P
OLONNOIS
POUR
LA
REMERCIER
D
ABORD
et puis pour
lui acheter la plus grande partie de ce que je voulois et pouvois leur donner. Ma mauvaise étoile a fait que je n’ai jamais pu la
rencontrer
[allusion à la vente caritative organisée par la princesse Czartor\ska en faveur des Polonais démunis, avec
le concours de dames de la bonne société comme l’épouse de Victor Hugo]
. »
28. D’ANNUNZIO
(Gabriele). Lettre autographe signée [à Robert de Flers]. S.l., 12 août 1914. 4 pp. in-4,
en-tête gravé à sa devise laurée « Per non dormire ».
150/200
D’A
NNUNZIO
,
FRANCOPHILE
MILITANT
DANS
LA
P
REMIÈRE
GUERRE
MONDIALE
:
lettre écrite quelques jours après le
déclenchement du conÁit, accompagnant l’envoi de son
Ode pour la résurrection latine
, véritable déclaration d’amour
à la France. L’écrivain italien œuvrerait inlassablement en faveur de l’engagement de son pa\s aux côtés des alliés.
Robert de Flers, qui était rédacteur au
Figaro
, servirait durant la guerre comme o΀cier agent de liaison dans l’armée
russo-roumaine.
«
J
E
SAIS
PAR
P
AUL
A
DAM
QU
IL
VOUS
PLAÎT
DE
PUBLIER
DANS
LE
F
IGARO
UNE
TRADUCTION
FRANÇAISE
DE
MON
O
DE
POUR
LA
RÉSURRECTION
LATINE
.
Je vous l’envoie, avec mes amitiés. Elle est dépouillée de toute sa force rythmique et, sans aides, réduite
à marcher d’un pas boiteux. Je vous demande pardon du retard. Frappé d’un très grand malheur, je n’ai pu travailler que
péniblement.
M
AIS
CETTE
ACTION
D
AMOUR
,
ACCOMPLIE
DANS
L
ANGOISSE
,
aura peut-être à vos yeux plus de prix. Je mériterais, par un eͿort
constant et une attente active de vingt-cinq ans, que ce dernier “brandon” mvt le feu aux poudres.
Hoc est in votis...
V
IVE
LA
F
RANCE
!
... »