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201. VALÉRY.
– PÉTAIN (Philippe).
Discours de réception de M. le maréchal Pétain à l’Académie française et réponse
de M. Paul Valéry.
Paris,
Nouvelle revue française
, Librairie Plon, 1931. In-12, (6 blanches)-136-(4 dont la
dernière blanche) pp., demi-maroquin bordeaux à coins, dos à nerfs cloisonné de Àlets noirs, tête dorée
sur témoins, couvertures et dos conservés.
100/150
P
REMIÈRE
ÉDITION
EN
LIBRAIRIE
,
exemplaire sur alfa,
S
.
P
. Le maréchal Pétain prononça l’éloge du maréchal Foch.
E
NVOI AUTOGRAPHE
SIGNÉ DE
P
AUL
V
ALÉRY À
A
NDRÉ
M
AUROIS
.
Provenance : André Maurois (vignette ex-libris illustrée).
202. VERLAINE
(Paul).
Parallèlement.
S.l., [chez l’auteur, 1944]. Grand in-4, (4 blanches)-102-(9, dont les
4 dernières blanches) pp., en feuilles sous couverture, chemise et étui cartonnés de l’éditeur usagés,
quelques feuillets un peu piqués.
200/300
Édition tirée à 230 exemplaires numérotés, le n° 189 justiÀé par l’artiste.
41
COMPOSITIONS GRAVÉES À
L
EAU
-
FORTE
PAR
A
LMÉRY
L
OBEL
-R
ICHE
, comprises dans la collation ci-dessus.
203. VOLTAIRE.
Œuvres complètes.
[Kehl], de l’imprimerie de la Société littéraire t\pographique, 1785-1789.
92 volumes in-12, exemplaire à très grandes marges (208 x 122 mm), veau blond moucheté glacé, dos
lisses ornés de motifs dorés avec pièces de titre et de tomaison noires, Àn encadrement doré sur les plats,
coupes Àletées, tranches jaunes mouchetées de rouge (
reliure vers 1820
).
3.000/4.000
U
N
DES
EXEMPLAIRES
TIRÉS
SUR
GRAND
PAPIER
VÉLIN
comprenant les planches, comme dans le tirage in-8 (Bengesco,
volume IV, p. 123).
É
DITION MONUMENTALE
FINANCÉE
PAR
B
EAUMARCHAIS
ET
DIRIGÉE
PAR
C
ONDORCET
, qui parut simultanément aux formats
in-8 et in-12
:
elle demeure la plus complète, la plus belle et la mieux ordonnée parue jusqu’alors. Outre les œuvres
littéraires, historiques et philosophiques de Voltaire, on \ trouve pour la première fois plusieurs pièces de théâtre,
des textes inédits, et surtout son œuvre épistolaire, sans doute la plus attachante et la plus vivante. Beaumarchais
mit tout en œuvre pour mener à bien cette entreprise gigantesque : il racheta les caractères du t\pographe anglais
Baskerville, acquit trois papeteries dans les Vosges, monta une imprimerie à Kehl (territoire à l’abri de la censure
française) et dépensa une fortune pour acquérir les lettres et manuscrits de Voltaire.
E
XEMPLAIRE
ENTIÈREMENT
ANNOTÉ
PAR
L
ACADÉMICIEN
A
LEXIS
G
UIGNARD
DE
S
AINT
-P
RIEST
(vignette ex-libris) : «
J’ai
commencé le 1
er
mars 1848 et j’ai entièrement terminé la lecture et l’annotation de Voltaire le 16 janvier 1850, la veille de
ma réception à l’Académie française »
(volume
XCI
, p. 372). Environ 75 des volumes portent des notes généralement
très abondantes, réÁexions très rédigées ou simples appréciations, jugements de valeurs ou anal\ses objectives :
« Candide
est la production spontanée, naturelle, du génie de Voltaire. Il ne tâtonne plus, il n’imite plus Hamilton, Swift,
Le
Spectateur
, comme dans
Micromégas
ou dans
Zadig
. Il est lui. »
(t. lvi, p. 383), «
Ce livre
[
Essai sur les mœurs et l’esprit des
nations
]
pourrait être appelé l’
Histoire des ridicules de l’esprit humain
. De là ses défauts, mais de là aussi son originalité,
et sa physionomie c’est l’histoire écrite par Méphistophélès dans un accès de bonne humeur ... »
(t.
XVII
, p. 3), «
quels vers
délicieux »
, «
délire »
, «
c’est un sophisme
»...
Certaines anotations évoquent également le
XIX
e
siècle, ses hommes et ses événements : Chateaubriand,Montalembert,
mademoiselle George, la II
e
République, et Saint-Priest livre de nombreux détails sur son élection à l’Académie : «
élu
malgré une formidable cabale »
, «
trois grands judas qui avaient solennellement promis »
, «
nolite conÀteri scriptoribus »
, etc.
Avec plusieurs croquis par Saint-Priest, généralement à la plume, représentant des portraits de Voltaire, Madame
Denis, Lekain, Rachel, etc.
D
IPLOMATE
ET
LITTÉRATEUR
,
LE
COMTE
DE
S
AINT
-P
RIEST
(1805-1851) est né en Russie d’une princesse Galitzin et d’un
diplomate français en émigration devenu gouverneur d’Odessa. Il fut très lié au Àls aîné du duc d’Orléans, et mena
lui-même une carrière diplomatique sous la monarchie de Juillet, en poste au Brésil, au Portugal et au Danemark – il
fut fait pair de France. Dans les années 1840, il s’occupa essentiellement de littérature et d’histoire, publiant divers
ouvrages personnels ainsi que des traductions du russe. Il fut élu à l’Académie français en 1849, contre Balzac, et
mourut de la Àèvre t\phowde peu de temps après lors d’un vo\age à Moscou.