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83. CHAUFOURIER (J.) – MATIS (H).
Cartes et arpentages du duché d’Antin. Année 1717. In-folio, maroquin rouge,
jeux de roulettes et filets dorés autour des plats, armes au centre surmontées du titre en lettres dorées, dos à nerfs orné,
tranches dorées
(
reliure de l’époque
).
Historique
:
Vers
1650
, Marie-Christiane de Zamit, épouse d’Hector-Roger, baron de Pardaillan, marquis de Gondrin et de Montespan, avec
lequel elle vivait en mauvaise intelligence, quitta Paris et la cour pour se fixer à Bonnefont. De leur mariage, devait naître
Louis-Henri de Pardaillan de Gondrin (
1640
-
1691
), marquis de Montespan et d’Antin qui épousa, en
1663
, la belle Athénais de
Mortemart (
1640
-
1707
), qui lui donna un fils, Louis-Antoine, notre duc d’Antin.
Érigée en marquisat par lettres-patentes des années
1612
et
1615
, la baronnie d’Antin, dont faisait partie le château de
Bonnefont, avait été apportée à Hector I
er
, baron de Pardaillan, marquis de Gondrin et de Montespan, par son épouse Jeanne
d’Antin, après la mort de son père Arnaud d’Antin en
1570
. À la mort d’Hector I
er
, son petit-fils, Hector-Roger, fils d’Antoine-
Arnaud, le célèbre ligueur, hérita du marquisat. C’est en faveur d’Antoine-Arnaud que la vieille baronnie d’Antin fut érigée en
marquisat. Au mois de mai
1711
, elle deviendra duché-pairie en faveur de Louis-Antoine de Pardaillan de Gondrin.
Ce vaste duché s’organisait autour du château de Bonnefont qui était autant une habitation de plaisance qu’une place de
défense, placé sur un plateau dominant la rivière.
Le château actuel, ou ce qu’il en reste aujourd’hui, ne ressemble guère à ce que les Pardaillan en avaient fait. C’est avec le
marquis de Montespan, principal artisan des modifications, que le château connut son apogée. À sa mort, le duc d’Antin s’en
désintéressa et le château, à peu près abandonné, déclina rapidement.
Les descendants du duc s’en dessaisirent dans les années
1750
-
1760
et le duché, partagé entre les deux sœurs de l’arrière-petit-
fils du duc, fut intégré dans les patrimoines des maisons de Crussol d’Uzés et de Durfort de Civrac. Le château connut alors
diverses destinations, pour être, vers
1845
, finalement transformé en un collège qui fut à son tour fermé en
1871
.
Iconographie
:
Toujours dans l’idée d’illustrer l’arpentage de ses terres, le duc d’Antin demanda au géographe et arpenteur du roi, H. Matis,
de lever les plans des terres, châteaux, maisons, caves, jardins, vignes, bois... du duché d’Antin.