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WELLINGTON, Arthur WELLESLEY, premier duc de (1762-
1852).
Général et homme politique anglais, le vainqueur de Waterloo.
Envoyé dans la péninsule ibérique pour combattre les Français,
il les chassa du Portugal en 1811, les pourchassa en Espagne,
où il les vainquit à Salamanque en 1812, finissant par les défaire
définitivement à Vitoria en 1813.
L.a.s.
«
Wellington
» Grenade
7 décembre 1811, 7 pp. ¼ in-4, en anglais. Fentes horizontales
aux pliages. À son ami M.B. SYDENHAM. Importante lettre
dans laquelle il lui fait part de son analyse de la situation
militaire en Espagne, où ‘’
Bonaparte
’’ se trouve contraint de
maintenir une armée importante. Et s’interroge par ailleurs sur
les développements des opérations en Europe du Nord et sur
l’éventualité de placer les armées des différentes nations alliées
sous un même commandement, qui pourrait ne pas être
britannique.
Dans la première partie de la lettre il dit douter du ralliement de
Bernadotte, qu’il pense devrait vraisemblablement rester neutre
«
… je ne puis croire qu’il soit sincère dans aucun témoignage
d’amitié envers la Grande-Bretagne. Les Suédois … sont les plus
corrompus de toutes les nations d’Europe. Ils ont toujours été à
la solde de la France ou de la Russie…(et) il serait grandement
utile de dépenser un peu d’or afin de nous assurer nos objectifs
pour quelques temps en Suède…
».
Wellington poursuit en se disant convaincu qu’après avoir libéré
l’Espagne, les britanniques et leurs alliés espagnols devraient
attaquer la frontière française obligeant les Français à y maintenir
200 00 hommes. Et s’interroge sur la possible réunion des
différentes armées coalisées devant agir de commun en Europe
du Nord : «
… Le Gouvernement pourra-t-il remettre son armée
à la disposition de la Prusse, la Russie, l’Autriche, ou à celle des
insurgés dans le Nord de l’Europe ?...
». Vient ensuite le problème
posé par son approvisionnement : «
… l’Armée britannique doit
être bien approvisionnée … l’armée étrangère à laquelle la nôtre
serait réunie devra être approvisionnée de la même façon … Le
gouvernement britannique serait-il prêt à assumer les frais des
deux approvisionnements ? …
». Après le retour de Napoléon
de l’Ile d’Elbe, il devait prendre le commandement des armées
coalisées, jusqu’à la victoire de Waterloo.
2 000 / 3000 €
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WELLINGTON, Arthur WELLESLEY, premier duc de
L.a.s.
«
Wellington
» Grenade 24 décembre 1811, 6 pp. in-4,
en anglais. À son ami M.B. Sydenham. Pris par ses nombreuses
charges militaires Wellington s’excuse de n’être pas en mesure
de lui fournir une note détaillée des opérations qui se sont
déroulées en Espagne au cours de l’année écoulée : «
… en
outre les officiers généraux de l’armée s’absentent tous les
hivers, aussi je dois soit me charger de leur tache soit instruire
les nouveaux venus … De plus je dois mettre à la raison ou
reprendre le gouvernement portugais à propos de tout, maintenir
espagnols et portugais, espagnols et anglais en bons termes ;
écouter toutes les sottises qui me sont dites ou écrites et
y répondre…
». Il trouve d’ailleurs inutile de s’attarder sur les
événements passés, qu’il lui rappelle avoir déjà relatés dans ses
dépêches. Et en rappelle le contenu de certaines : «
… Tout ce
qui se rapporte à la retraite de Masséna se trouve dans mes
dépêches à lord Liverpool de mars et avril … Vous trouverez les
raisons d’entreprendre le second siège de Badajoz dans mes
dépêches à L. L. des 21, 22 et 23 mai…
» dans lesquelles il
impute son premier échec aux hésitations du général Beresford.
Il tient aussi à s’expliquer sur la tactique qu’il avait employée pour
obliger l’ennemi à se montrer, bien qu’il n’ait eu aucun doute sur
la l’importance de ses forces : «
… je n’avais besoin d’aucune
démonstration pour m’en convaincre. Je pense qu’il n’y a eu
jamais personne à avoir eu davantage de renseignements que
moi. Je possède les clefs de tous les chiffres français. J’ai
des hommes dans tous les états-majors français. J’ai fait des
espions de tous les portugais servant les français, cela étant
pour eux le seul moyen de pouvoir espérer le pardon…Je n’avais
donc besoin d’aucun renseignement… Les dépêches d’octobre,
novembre et décembre méritent d’être lues pour comprendre les
raisons de ne rien entreprendre durant ces mois-là…
».
2 000 / 3 000 €
GRANDE-BRETAGNE ET PAYS DIVERS
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