LIVRES DU XIX
e
SIècle
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218. LOUŸS (Pierre).
Lêda ou la louange des bienheureuses ténèbres.
Paris :
Mercure de France, 1898.
— In-4, (2 ff. premier blanc), 21 pp., (3 ff.
dernier blanc), couverture imprimée. Broché.
2000 / 3000€
Première édition illustrée, ornée de 10 très belles compositions en
couleurs du peintre Paul-Albert Laurens (1870-1934), dont 5 lettrines
et 5 culs-de-lampe.
UN DES 10 PREMIERS EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS SUR PAPIER
JAPON IMPÉRIAL, parfaitement conservé.
- On joint une suite des illustrations sur papier Whatman, en feuilles,
et un second exemplaire de l’ouvrage, l’un des 550 numérotés sur papier
vergé d’Arches. La couverture de cet exemplaire est abîmée.
219. MAGU.
Poésies de Magu, Tisserand à Lizy-sur-Ourcq, (Seine-et-Marne).
Paris : Delloye ; Lizy : chez l’auteur ; les principaux
libraires des Départements, 1840.
— In-18, (2 ff.), VIII, 12, 299 pp., 1 portrait. Demi-veau vert, dos lisse orné, tête dorée
(
reliure de l’époque
).
200 / 300€
Seconde édition, parue seulement un an après l’originale, illustrée d’un portrait de l’auteur lithographié par Marie-Alexandre
Alophe (1812-1883).
Magu (1788-1860) était un modeste tisserand et un poète à ses heures perdues, qui avait pour modèle Jean de La Fontaine,
“long-temps, mon seul ami” comme il l’a écrit dans le poème
Au lecteur
qui ouvre le recueil. Ses poésies eurent dès leur
parution en 1840 les suffrages les plus flatteurs et il obtint une place de premier rang parmi les poètes populaires de l’époque,
soutenu notamment par Béranger et George Sand.
Cette dernière consacra une préface à l’auteur, placée en tête de l’édition de 1845 : “Le plus naïf et le plus aimable de ces poètes
nouvellement éclos au sein du peuple, dont nous avons déjà plus d’une fois signalé l’avènement, c’est le bonhomme Magu.
Artisan rustique né au village, sachant à peine lire, il précéda de beaucoup d’années Beuzeville et Lebreton, Poney, Savinien
Lapointe, et même, je crois, Durand, qui est de plusieurs années plus jeune que lui… Les lecteurs les plus récalcitrants à la
poésie du peuple ont été presque tous désarmés par les vers de Magu, et peu de poètes ont inspiré autant de bienveillance et
de sympathie. C’est que ses vers respirent l’un et l’autre sentiment. Ils sont si coulants, si bonnement malins, si affectueux et
si convaincants, qu’on est forcé de les aimer, et qu’on ne s’aperçoit pas de quelques défauts d’élégance ou de correction. Il y en
a de si vraiment adorables qu’on est attendri, et qu’on n’a le courage de rien critiquer”.
EXEMPLAIRE ENRICHI D’UN POÈME AUTOGRAPHE INÉDIT DE L’AUTEUR, SIGNÉ “MAGU TISSERAND”, 2
pages in-8, intitulé
A Monsieur Jacinthe Leclerc
, daté de Lizy le 5 août 1840.
Charnières frottées et fragiles, léger manque au bas de la charnière du premier plat. Quelques rousseurs éparses.
Provenance : André Schük, avec ex-libris.
220. [MALO (Charles)].
Livre Mignard ou la Fleur des Fabliaux.
Paris : Louis Janet,
(1826). — In-12, titre frontispice, (4 ff.),
192 pp., 6 planches. Demi-veau glacé aubergine à la bradel et à coins, filets dorés, dos lisse orné de motifs à la cathédrale
dorés et en noir, non rogné (
Carayon
).
200 / 300€
Belle publication destinée aux dames, réalisée par Charles Malo qui a réuni un choix de fabliaux anciens parmi les plus
célèbres, composés par Belleau, Ronsard, Baïf, Saint-Gelais, Clotilde de Surville, Diane de Poitiers, Clément Marot, Du
Bellay, etc.
D’après Charles Malo : “on trouvera dans ce recueil les Fabliaux de Griselifsis (Griselidis), du Chevalier à la Trappe et de
Sémiramis, qu’on chercherait en vain dans l’édition en 4 volumes de Barbazan. Nous sommes le premier qui les ayons fait
imprimer : nous les avons soigneusement collationnés sur les originaux” (préface).
L’édition est illustrée d’un titre frontispice et de 6 figures hors texte en couleurs avec ornements gothiques, gravés par
Rouargue.
Très bel exemplaire à toutes marges, sur papier vélin, relié par Carayon. Dos très légèrement passé.