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LIVRES ANCIENS
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133. SOPHOCLE.
Sophoclis tragoediæ VII. In quibus præter multa menda sublata,
carminum omnium ratio hactenus obscurior, nunc apertior probitur : opera
Gulielmi Canteri ultraiectini.
Anvers : Christophe Plantin, 1579
(1580). — In-16,
431 pp., (7 ff.). Vélin ivoire à rabats, dos lisse, reste de liens (
reliure du XVII
e
siècle
).
400 / 500€
Première édition plantinienne des tragédies de Sophocle en grec, donnée par
le philologue hollandais Willem Canter (1542-1575). Elle est l’une des plus
estimées, Canter ayant le premier arrangé les chœurs selon un système métrique,
et sera copiée par tous les éditeurs postérieurs.
Exemplaire en reliure du XVII
e
siècle, entièrement interfolié ; seuls deux feuillets
sont annotés.
Trois petites perforations sur le titre et marge supérieure découpée, sans atteinte
au texte, cahiers roussis et certains à la fin entièrement brunis. Légères traces de
mouillure dans la marge inférieure de plusieurs feuillets et quelques travaux de
vers sans gravité.
134. SURIREY DE SAINT-REMY (Pierre).
Mémoires d’Artillerie.
Paris : Rollin fils, 1745.
— 3 volumes in-4, portrait,
(16 ff.), lxiv, 338 pp., 60 planches, 10 tableaux ; (6 ff.), 400 pp., 106 planches, 2 tableaux ; (6 ff.), 468 pp., 43 planches, 6
tableaux. Veau marbré, double filet et roulette à froid en bordure des plats, dos à nerfs orné, tranches rouges (
reliure de
l’époque
).
800 / 1000€
Troisième édition française, “beaucoup plus ample et plus complette que la seconde” (1702), du meilleur et du plus exhaustif
des ouvrages sur l’artillerie publiés au XVIII
e
siècle.
Son auteur était le tacticien Pierre Surirey de Saint-Rémy (1645-1716). Selon Frédéric Naulet, “sa démarche n’est pas celle
d’un théoricien cherchant à imposer ses idées, mais celle d’un homme du sérail (donc incontestable au sein de l’Artillerie)
souhaitant faire la synthèse des connaissances et des pratiques de son époque pour permettre à tous les officiers d’artillerie
d’y avoir accès. Dans cette optique, il atteint son objectif, sans doute au delà de ses espérances, car pratiquement tous
les artilleurs français du XVIII
e
siècle le liront, si ce n’est
complètement du moins en partie. Cette troisième édition
augmentée permet aux
Mémoires d’artillerie
de rester un
ouvrage de référence tout au long de ce siècle. Il n’est donc
pas exagéré d’affirmer que Surirey de Saint-Rémy a contribué
à la formation de plusieurs générations d’officiers reconnus
comme étant les meilleurs d’Europe. Pour cette raison, il
reste incontournable pour toute étude de l’artillerie de cette
époque” (Frédéric Naulet,
Pierre Surirey de Saint Rémy et
les mémoires d’Artillerie,
Revue Internationale d’Histoire
Militaire, n°82 Commission Française d’Histoire Militaire).
L’ouvrage se termine par un important
Dictionnaire des mots
et des termes qui sont propres à l’artillerie
ainsi que des
Édits,
déclarations et ordonnances touchant l’artillerie.
L’édition est illustrée d’un portrait de l’auteur gravé par
Edelinck d’après Hyacinthe Rigaud, d’un portrait du duc du
Maine, à qui l’édition est dédiée, gravé par Le Pautre d’après
Antoine Dieu, de 3 vignettes de titre par Cochin fils et Pierre
Soubeyran, de 10 lettrines, 9 en-têtes, 5 culs-de-lampe, et
208 planches, dont plusieurs dépliantes, la majorité gravée
par Pierre Lepautre (1652?-1716) d’après les compositions
d’Edme Fourier. On compte également 18 tableaux dépliants.
Reliures usées. Manques aux coiffes et aux coins, charnières
fendues. Très bon état intérieur malgré une déchirure sans
manque à la planche 84 du second tome et une perforation au
tableau n° 2 page 451 dans le troisième tome avec atteinte au
texte.