LIVRES ANCIENS
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52. FLEURY (Claude).
Traité du choix et de la méthode des études.
Paris : Pierre Auboin, Pierre Emery, Charles Clousier,
1686.
— In-12, (7 ff.), 365 pp. Maroquin rouge, filet doré en encadrement sur les plats, dos à nerfs orné, roulette dorée
intérieure, tranches dorées (
reliure de l’époque
).
500 / 600€
Édition originale de cet ouvrage de l’abbé Claude Fleury (1640-1723), fruit de
sa riche et longue expérience en tant que gouverneur des princes de Conti. Cet
ouvrage revêt plus d’un intérêt, à la fois vive critique des méthodes en usage à
l’époque et réflexion sur les méthodes à introduire dans le système éducatif.
L’auteur offre au début de son livre une histoire générale des études depuis
l’Antiquité grecque, où il se montre notamment sévère avec les méthodes adoptées
au Moyen Âge. Les chapitres suivants sont passionnants car ils donnent une
peinture claire du système éducatif de l’époque. L’auteur aborde les différentes
matières étudiées, le choix et les divisions des études, la civilité, la politesse, le
soin du corps, les études curieuses, les études inutiles, etc. Les derniers chapitres
sont consacrés aux études des différentes catégories sociales : ecclésiastiques, gens
d’épées et gens de robes.
Un chapitre porte sur les études des femmes, qui nous montre le chemin parcouru :
“les femmes ont pour l’ordinaire moins d’aplication, moins de patience, pour
raisonner de suite, moins de courage & de fermeté que les hommes : & que la
constitution de leur corps y fait quelque chose, quoy que sans doute la mauvaise
éducation y fasse plus. Mais en récompense elles ont plus de vivacité d’esprit &
de pénétration, plus de douceur & de modestie ; & si elles ne sont pas destinées à
de si grands emplois que les hommes, elles ont d’ailleurs beaucoup plus de loisir,
qui dégénère en une grande corruption de mœurs, s’il n’est assaisonné de quelque
étude. Au reste nous avons une raison particulière en France, de souhaiter que les
femmes soient éclairées & raisonnables ; c’est le crédit & la considération qu’elles
ont dans le monde” (pp. 265-266).
L’ouvrage se termine par un discours sur Platon et un dialogue entre Socrate et
Théodore intitulé
Comparaison d’un philosophe et d’un homme du monde,
tirée du
Theetete de Platon.
Bel exemplaire en maroquin de l’époque. Petite restauration à la coiffe de tête et
petite fente à un mors. Quelques traces sombres sur les plats, sans gravité.
53. FLORIAN (Jean-Pierre Claris de).
Théâtre.
Paris : imprimerie de P. Didot l’aîné, 1790
(tomes 1 et 2) -
1786
(tome 3).
— 3 volumes in-18, frontispice, 232 pp., 3 planches ; 234 pp., 5 planches ; (2 ff.), xij, 234 pp., 3 planches. Maroquin
vert, cadres aux filets et demi-cercles aux angles sur les plats, dos lisse orné, roulette aux canaux sur les chasses, tranches
dorées (
reliure de l’époque
).
200 / 300€
Quatrième édition des deux premiers volumes et première édition du troisième, imprimées par Didot l’aîné.
L’illustration se compose de 12 figures hors texte gravées par de Longueil et Dambrun d’après les dessins de Queverdo. Ces
trois volumes font partie de l’édition des œuvres de Florian donnée par Didot l’aîné.
Exemplaire sur papier vélin, parfaitement relié en maroquin vert de l’époque.
54. FURETIÈRE (Antoine).
Le Roman Bourgois. Nouvelle édition, Revue de nouveau, corrigée, & augmentée de Remarques
historiques, d’une Satyre en vers du même Auteur, & de Figures en taille-douce.
Nancy : Jean-Baptiste Cusson, 1712.
— In-8, (4 ff.), 327 pp., 6 planches. Veau glacé havane, triple filet doré en encadrement sur les plats, dos lisse orné,
dentelle dorée intérieure, tranches dorées (
reliure du début du XIX
e
siècle
).
300 / 400€
Nouvelle édition de ce célèbre roman d’Antoine Furetière (1619-1688), paru pour la première fois en 1666. Elle est illustrée
de 6 figures hors texte en taille-douce, non signées. On trouve à la fin la satyre en vers intitulée
Le Jeu de boule des procureurs,
dédiée à M. Maucroix, chanoine de l’église cathédrale de Reims.
Exemplaire bien relié. Une note à l’intérieur indique qu’il s’agit d’une reliure de Derôme, ce que nous ne pouvons ni confirmer
ni infirmer. Il a été relié pour Charles Pierre Claret de Fleurieu (1738-1810), marin, ministre de la marine sous Louis XVI et
membre de l’Institut.
Charnières fendues.
Provenance : Chevalier de Fleurieu, avec ex-libris.