LIVRES modernes
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276. LEDUC (Violette).
Ravages. Roman.
Paris : Gallimard, 1955.—
In-12, 311 pp., (4 ff., 2 derniers blancs), couverture
imprimée. Broché.
1000 / 1200€
Édition originale dédiée à Simone de Beauvoir.
Exemplaire du service de presse, portant une mention de deuxième édition sur le titre, enrichi d’un précieux envoi autographe
de l’auteur adressé à ALBERT CAMUS.
Cette provenance est d’autant plus précieuse que c’est Camus qui publia le premier ouvrage de Violette Leduc, à savoir
L’Asphyxie
en 1945. Carlo Jansiti, dans la biographie qu’il consacra à Violette Leduc, apporte cette précision quant aux rapports
qu’entretenaient ces deux grands écrivains : “L’assurance d’Albert Camus, sa retenue, le ton de sa voix toujours égal, la
maîtrise de soi qu’il affichait durent paralyser Violette Leduc, elle si fiévreuse, si excessive dans ses réactions, si peu confiante
en elle-même. Aucun véritable contact ne s’établit entre l’imposant auteur de
L’Etranger
et la timide débutante. Aucun
échange intellectuel non plus. On ne sait pas grand-chose de l’opinion que Camus s’était forgée de Violette Leduc, qu’il verra
pourtant à plusieurs reprises. Les quelques lettres qu’il lui adressa, si elles témoignent d’une admiration assez chaleureuse
pour l’écrivain, ne laissent transparaître rien d’autre, sinon, peut-être, une vague sympathie. Le ton est poli, conventionnel
comme il sied à un directeur de collection qui écrit à un auteur qu’il connaît peu. D’après les témoignages, il la trouvait
“talentueuse et pitoyable”. Sensible aux injustices dont les écrivains sont trop souvent victimes, Camus aimait protéger les
auteurs de valeur lorsqu’ils étaient méconnus. On sait qu’il admirait
L’Asphyxie
et
L’Affamée.
Apprécia-t-il également les
romans que Violette Leduc publia au cours des années cinquante ? Mort en 1960 dans un accident de voiture, il ne sera pas
témoin du succès de Violette Leduc, qu’il avait lancée” (Carlo Jansiti,
Violette Leduc. Biographie.
Grasset, 1999, chapitre IV).
Exemplaire entièrement coupé, ce qui laisse supposer que Camus a bien lu le roman même si on ne sait pas, comme le signale
Jansiti, s’il l’a aimé.
Exemplaire très bien conservé.
277. LINHARTOVA (Vera).
Intervalles. [Paris : Jean de Gonet],
1981.
— In-8, 28 pp., (2 ff. dernier blanc), 2 planches,
couverture imprimée. Reliure souple, plats constitués de 8 lames de wengé verticales, dos de cuir de couleur crème à deux
nerfs apparents composés de ficelles multicolores apparaissant également en partie sur les plats et décorés aux extrémités
d’un triangle de bois légèrement en relief orné sur une pointe d’une pièce brillante composée de fils métalliques très fins,
couverture conservée, chemise, étui (
Jean de Gonet
).
1200 / 1500€
Édition originale tirée à 120 exemplaires et illustrée de deux claires-voies hors texte de l’artiste hongroise Vera Székely (1919-
1994) tirées en sérigraphie par Kamill Major.
UN DES 15 PREMIERS EXEMPLAIRES SUR JAPON, DANS UNE RELIURE ORIGINALE DE JEAN DE GONET, l’une
des premières à lames articulées, réalisée sur les 20 premiers exemplaires de l’édition, signés par l’auteur, l’artiste et le relieur.
(
Jean de Gonet relieur,
BNF, 2013, n° 13).
Très bel exemplaire. Il manque une pièce brillante à l’un des triangles de bois sur le second plat.
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