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16.
Jean-Pierre BOYER
(1772-1851) général, Président de la République d’Haïti. L.S., Port au prince 25 novembre 1828,
à Gabriel-Jacques Laisné de Villévêque, questeur de la Chambre des Députés, à Paris ; 2 pages in-fol., en-tête
Jean Pierre Boyer Président d’Haïti
, belle vignette gravée de la
République d’Haïti
.
500 / 700
Rare lettre du Président d’Haïti. L’abbé Musquier lui a remis sa lettre de recommandation, mais à peine arrivé au
Port-au-Prince, l’abbé a annoncé son départ pour le Mexique, disant qu’il lui était impossible « de rester dans un pays où les
ecclésiastiques ne touchent de l’État aucun traitement. Ce motif ne saurait être qu’un prétexte : car, les indemnités qu’ils
reçoivent de la fabrique des paroisses auxquelles ils sont attachés, remplacent avantageusement pour eux toute espèce de
traitement fxe ; et d’ailleurs la piété des fdèles leur assure un sort non moins heureux qu’indépendant. Jamais un bon prêtre
ne manqua de rien en Haïti. Mais les meilleurs ecclésiastiques étrangers ne peuvent suppléer à un clergé national »…
Reproduction page 4
17.
Georges CADOUDAL
(1771-1804) chef chouan. L.A.S. « Georges », 2 janvier 1800, au commodore Keats ; 1 page
in-4 (
cachet de la collection
Crawford
).
1.500 / 2.000
Belle et rare lettre, un mois après le débarquement à la Pointe de Pen Lan de munitions, d’armes et d’argent (nuit du
28-29 novembre 1799), dirigé par le commodore Keats.
Georges présente ses respects au Commodore, et le félicite « sur son prompt retour. Monsieur le comte Le Loureux qui
va à son bord lui fera part d’une manière détaillée de notre position et des mesures que je prends pour recevoir les objets
qu’il nous apporte. J’espère avoir sous peu moi-même l’honneur de m’entretenir avec Monsieur le Commodore je remets à ce
moment désiré à lui parler de tout ce que je crois utile et nécessaire au succès de nos armes »…
Reproduction ci-dessus
18.
Jacques de CASTELNAU
(1620-1658) maréchal de France. L.A.S., Donquergue [Dunkerque] 28 juillet [1648], à
Son Éminence [le cardinal Mazarin] ; 3 pages in-4, adresse.
300 / 400
Au sujet de ses déplacements militaires dans la région de Dunkerque. Il est arrivé auprès du maréchal de Rantzau,
mais « le landemain que les enemis eurent investi Furnes. Je partis aussi tost pour la Quenoque afn de voir avec mons. de
Paluau s’il y auroit de ce coste la quelque chose a faire pour le secours. Y ayant trouvé un ordre de Mgr le prince [de Condé]
pour ranvoyer prontement la cavallerie qui y estoit a Mr le mareschal de Ransau je lay ramenée ». Il attend l’infanterie pour
« reparer le malheur qui a randu inutille la prevoyance que V.E. avoit euë contre le desseing des ennemis qui je croy nauroient
pas osé ataquer Furnes si les Poulonois fussent arrives un jour plus tost »…
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