137 AVICENNE (Ibn Sina). Avicennae Philosophi Praeclarissimi, ac Medicorum Principis. Compendium de anima. De
[Al]mahad i[d est] de dispositione, seu loco, ad quem revertitur homo, vel anima eius post mort
ē
. Aphorismi de
anima. De diffinitionibus & quaesitis. De divisione scientiarum.
Venise, Junte, 1546
[au colophon] :
Venise, Héritiers
de Lucantonio Giunta, janvier 1546
. In-4, veau brun, double encadrement de trois filets à froid, petit fer doré aux
angles, dos à nerfs, tranches lisses
(Reliure pastiche moderne)
.
10 000/12 000
€
Durling, n°408. — Marie-Thérèse d'Alverny,
Avicenne et les médecins de Venise
(1955) et
Les traductions d'Avicenne.
Moyen Âge et Renaissance
(1957).
ÉDITION PRINCEPS
,
EXTRÊMEMENT RARE
,
DE CE RECUEIL DE CINQ TEXTES SUR LES SCIENCES
,
LA PHILOSOPHIE ET LA RELIGION
,
dus à Avicenne, célèbre médecin et philosophe persan qui vécut aux X
e
et XI
e
siècles. Elle est dédiée au cardinal
Alexandre Farnèse.
Ces traités, restés inédits, ont été réunis et traduits avec des notes et des commentaires, par le médecin, philosophe et
orientaliste italien Andrea Alpago :
–
Compendium de anima
(ff. 1-39 v°). Exposé des conceptions psychologiques d'Avicenne.
–
De Mahad, id est de dispositione seu loco ad quem revertitur homo vel anima eius post mortem
(ff. 40-102). Selon
D’Alverny,
texte extrêment important pour l'étude de la pensée religieuse d'Avicenne
[...]
un document de choix dans
l'histoire des religions
.
–
Aphorismi de anima
(ff. 102 v°-121), 48 exposés sur la psychologie, la métaphysique et la théologie.
–
De deffinitionibus &quaesitis
(ff. 121-137 v°), ensemble de principes qui caractérisaient laméthode d'enseignement du Shaykh.
–
De divisione scientiarum
(ff. 137 v°-145 v°), tableau didactique de l'ensemble de connaissances humaines dans le
domaine scientifique.
Grande spécialiste d’Avicenne, Marie-Thérèse d’Alverny considère les ouvrages contenus dans ce volume
d'une grande
valeur pour l'histoire non seulement de l'enseignement d'Avicenne mais encore de la pensée musulmane.
Né vers 1450 dans une famille noble de Belluno, Andrea Alpago fut un des grands orientalistes de son temps. Son
intelligence, sa curiosité d'esprit, l'étendue et la précision de sa connaissance de l'Islam en ont fait un interprète majeur
de la pensée d'Avicenne. Il exerça durant trente ans à Damas en qualité de médecin et diplomate attaché au consulat de
Venise, parcourut le Proche-Orient à la recherche de manuscrits arabes et acquit une parfaite maitrise de cette langue.
À sa mort en 1521, c’est Paolo Alpago, son neveu et collaborateur, qui publia ses études et traductions d'Avicenne, dont
le présent recueil et une importante réédition commentée du
Canon
en 1527.
Ex-libris manuscrit ancien presque effacé sur le titre :
La Chambre.
B
EL EXEMPLAIRE DE CE PRÉCIEUX RECUEIL
, malgré de légères rousseurs sur le titre et à quelques feuillets.
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