78 CARCO Francis. PETITS AIRS. Poèmes ornés d’un bois gravé par Deslignères et d’un dessin hors texte de Maurice
Barraud. Paris, Ronald Davis, 1920. In-8, Bradel cartonné, dos titré or, couverture et dos conservés.
300/400
€
Edition originale.
U
N DES
13
PREMIERS EXEMPLAIRES SUR
C
HINE NUMÉROTÉS ET SIGNÉS PAR
F
RANCIS
C
ARCO
.
E
NVOI AUTOGRAPHE SIGNÉ AU CRAYON
:
A mon vieil ami Jean Pellerin, au poète, avec ma profonde estime et ma bien vive affection.
F. Carco
.
(quelques rousseurs).
79 CARRINGTON Leonora. LA DAME OVALE. Paris, GLM, 1939. Petit in-8, broché.
400/500
€
Edition originale tirée à 535 exemplaires illustrée de 7 collages reproduits à pleine page de Max Ernst.
80 CÉLINE Louis-Ferdinand. [MORT À CRÉDIT]. MANUSCRITAUTOGRAPHE de premier jet. circa 1936, 22 pp. in-4 sur
21 feuillets.
30 000/40 000
€
E
XCEPTIONNEL MANUSCRIT DE PREMIER JET POUR
M
ORT À
C
RÉDIT
,
INCONNU DES BIOGRAPHES
,
COMPORTANT DE NOMBREUSES RATURES
,
COR
-
RECTIONS
,
PASSAGES RETRAVAILL
É
S
. On retrouve les personnages de Ferdinand Bardamu et du chanoine Fleury. Feuillet 10 :
Au moment
que le train, elle a eu comme une détresse… Elle s’est mise à pousser des cris… Une sorte de cri d’égorgement, un râle d’animal. Des
râles comme si on l’égorgeait. Roah ! Roah ! Comme ça… Et puis une Tout le monde la regardait… Et puis une grimace atroce…
Ferd ! Ferd ! qu’elle m’a crié encore deux fois… Ça traverse toute la gare. Ça a couvert le boucan. Le train fonçait dans le tunnel […
] ». Feuillet 19-20, sur le départ de la mère. « Je trouvais la rue épouvantable. Toutes les façades des maisons si noires si tristes… que
je me serais jeté dans l’égout… Merde c’était atroce vraiment… Jamais j’avais senti ressenti une telle panique (peur ?) partout dans
le bide, dans la tête… Je pouvais plus m’en relever. J’aurais voulu. La notre vieille. Je pouvais plus me lever. Merde ! alors j’étais tout
seul. Elle était barrée Honorine… Merde ! c’était une bonne daronne… absolument courageuse. Elle nous avais bien défendu. J’étais
sûr J’me le reverrai pas… de pas la revoir. C’était moche tout ça tout d’un coup !... Ah ! c’est infect les départs… Là vraiment on
pouvait se rendre compte. Au pied du mur quoi ! Comme qu’elle s’était bagarré qu’on crève pour tous !... A présent c’était révolu.
J’étais bien sûr de plus la revoir
[…].
Au dos de 2 feuillets, des brouillons de lettres de Céline écrites comme médecin.
Henri Godard, qui a établi l’édition de la Pléiade, a localisé 4 sources :
- La seconde partie du roman correspondant aux pages 801 à 1104 de l’édition de la Pléiade (brouillon très corrigé), qui appartenait
au colonel Sicklès, est aujourd’hui à la Houghton Library (Harvard University, Cambridge)
- De même que le jeu d’épreuves, corrigées de la main de Marie Canavaggia.
- Deux fragments isolés d’un premier jet « les seuls qui soient pour l’instant parvenus à notre connaissance », de deux feuillets chacun,
qui truffent deux exemplaires de Mort à crédit, appartenant à P. Monart et F. Ragazzoni.
- La dactylographie du roman (dont il manque le début) conservée à la bibliothèque Rochegude d’Albi.
EXCEPTIONNEL MANUSCRIT
.
81 CÉLINE Louis-Ferdinand. LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE à [Lucien Descaves]. Paris, circa 1936, 1 page et demie
in-4.
1 200/1 500
€
Belle lettre autographe signée à Lucien Descaves sur ses droits d’auteur et ses démêlés avec Denoël, très probablement pour Mort à Crédit
dont Lucien Descaves fut le dédicataire, mais possiblement pour le Voyage au bout de la nuit dont Descaves fut un ardent défenseur au point
de boycotter l’Académie Goncourt après la non attribution du Goncourt à Céline en 1932 :
J’ai eu les première difficultés avec mes éditeurs au sujet du pognon. N’ayant encore rien touché. J’ai demandé du numéraire. Denoël
m’a répondu que (quel culot !) j’étais gourmand en demandant 25000 fr comptant ! Alors qu’ils ont vendu déjà 65.000 exemplaires.
En réalité ils ont bouché tous les trous de leur budget à ma santé – espérant me berner à l’amitié. J’ai rouscaillé avec violence et j’ai
exigé de toucher 25000 dès les débuts du mois et le solde (175.000 environ) en trois traites, fin fev. fin mars fin avril. Si je n’avais pas
réveillé ma créance avec impétuosité je crois que je passais à travers comme un charme. On s’habituerait à ne plus me payer. Merci
du conseil et bien sincèrement à vous
».
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