236
382
VITRUVE.
Architecture ou Art de bien bastir. Mis de latin en françoys par Jean Martin.
Paris,
Jacques Gazeau, 1547.
In-folio (355 x 220 mm) de 4
ff.n.ch., 155 ff., 1 f. bl., 24
ff.n.ch. dont le dernier
blanc (annotations) ; veau marbré, dos à nerfs orné, pièce de titre de maroquin bordeaux, tranches
rouges (
reliure du XVIII
e
siècle)
.
5 000 / 6 000
€
Millard, French, 163 ; Berlin Kat. I, 1807 ; Fowler 403 ; Mortimer, French, 549.
Première édition de la traduction française par Jean Martin.
“
Jean Martin, secretary to Cardinal de Lenoncourt, is known today as a popularizer who, with his
translation, spread the knowledge of Italian Renaissance architectural vocabulary and theory to Northern
Europe
” (Millard).
“
Cette traduction française du traité de Vitruve s’inscrit dans le contexte du renouveau architectural des
années 1545-1550 : elle est contemporaine des projets de Philibert De l’Orme pour Anet et de Lescot pour
le Louvre. La redécouverte par les Français du langage ornemental à l’antique rendait nécessaire l’accès au
texte fondateur. C’est aussi l’époque où s’élabore le langage moderne de la critique d’art en France. (…)
Dans la dédicace au Roi ou l’avertissement aux lecteurs, Martin ne manque pas de rendre hommage à tous
ceux dont les ouvrages lui furent précieux (Fra Giocondo, Serlio, Philandrier, Budé)
” (Frédérique Lemerle,
site Architectura).
L’illustration de cet ouvrage est remarquable, elle se compose d’un beau portrait gravé sur bois (Jean
Martin, Jean Barbé ou Vitruve?) et de 150 figures sur bois dans le texte dont 33 à pleine page. Ces
illustrations sont pour une part empruntées à la belle édition vénitienne de Vitruve établie par Fra
Giocondo de 1511 et à l’édition commentée de Cesariano de 1521, les autres ont été spécialement
réalisées par Jean Goujon dans les années 1544-1545, comme l’atteste le manuscrit de présentation du
premier livre conservé à la Bibliothèque nationale de France (ms. fr. 12338).