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[CRÉBILLON FILS (Cl.-Prosper Jolyot de Crébillon, dit)].
La Nuit et le moment ; ou Les Matinées de Cythère. Dialogue.
Londres, 1755.
In-12 (145 x 81 mm) de 2
ff.n.ch., 291 pp. ; veau marbré, dos à nerfs orné, tranche rouges
(reliure de l'époque).
Édition originale d’un des chefs-d’œuvre de la littérature libertine.
La Nuit et le moment
est le fruit d'un travail de près de 20 ans que Crébillon (1707-1777)
publia en 1755.
« Un soir, l'aimable Clitandre se glisse dans le lit de la belle Cidalise, qui ne dit pas absolument
non. Elle ne dit pas oui non plus, mais souhaite qu'on lui parle, et Clitandre, multipliant
les travaux d'approche, lui raconte ses exploits récents : comment il a séduit la belle et froide
Célimène, la grosse Araminte, Julie, la physicienne intrépide, Lucinde l'étourdie, la tendre Aspasie
et la nonchalante Bélise. Six histoires où seule compte la manière : séduire sans prononcer le mot
amour, susciter le plaisir et la trahison en même temps. Cidalise s'en rit, mais ne serait-elle pas
la septième ? En 1755, Crébillon fils se décide à faire paraître
La Nuit et le Moment
auquel il travaille
depuis près de vingt ans. Selon Grimm, lui-même jugeait que ce dialogue était ce qu'il avait "fait de
mieux dans sa vie", et de toutes ses œuvres, en effet, c'est sans doute celle qui illustre le mieux son
énigmatique génie » (Babelio).
Gay-Lemonnyer mentionne 6 planches, absentes ici et qui ne sont également pas présentes dans
l'exemplaire numérisé sur le site de Gallica.
Bel exemplaire, coiffe et coins habilement restaurés.
Gay-Lemonnyer, III, 428-429 ; manque à Pia et Nordmann.
1 000 / 1 500 €
CRENNE, Hélisenne de.
Les Angoysses douloureuses qui procèdent d'amours.
Lyon, Denis de Harsy, [vers 1539].
4 parties en un volume in-12 (158 x 100 mm) de 170
ff.n.ch. dont 64 pour la partie I, 72 pour
la partie II, 34 pour la partie III, 8 pour l'
Ample narration
; maroquin rouge, double filet doré
d'encadrement, dos à nerfs, tranches dorées
(Bauzonnet).
Première édition lyonnaise très rare.
Les écrits d’Hélisenne de Crenne, nom de plume de Marguerite Briet, originaire d’Abbeville en
Picardie, représentent le plus large corpus féminin imprimé au cours de la première moitié du
XVI
e
siècle (devant ceux de Marguerite de Navarre et de la mystérieuse Jeanne Flore).
Elle est considérée tout à la fois comme une érudite de renom dans la tradition humaniste de la
Renaissance, comme un précurseur du roman sentimental, psychologique et épistolaire, ainsi que
comme une pionnière du féminisme.