1257
VOLTAIRE, François Marie Arouet, dit.
Contes de Guillaume Vadé.
Sans lieu [Genève], sans nom, 1764.
In-8 (193 x 120 mm) de XVI, 386 pp., 1
f.n.ch. ; maroquin rouge, triple filet doré d'encadrement,
dos lisse orné, pièce de titre et de tomaison en maroquin citron indiquant "Œuvres de Voltaire",
et "Conte de Vadé", roulette intérieure, tranches dorées
(reliure de l'époque).
Édition originale. Ce recueil renferme, outre la Préface de Catherine Vadé, vingt-trois autres
textes.
Exemplaire enrichi d'une lettre de la main du secrétaire de Voltaire, adressée au comédien et
auteur dramatique Pierre Laurent Buirette de Belloy (1722-1757), datée du 6 juillet 1767 à Ferney.
Dans cette amusante lettre, Voltaire se moque de ce qui se passe à Paris et ailleurs, en évoquant
d’abord l'impératrice Russe, puis Éli Fréron, fondateur de la revue l’Année littéraire («
dans votre
Paris, où l'ami Fréron gagne de l'argent à bon marché, et s'enivre de même
») et les écrivains de la capitale («
Ce que
vous me mandez, monsieur, de la générosité des comédiens de Paris ne m'étonne point. Ils sont si riches de leur propre fonds,
qu'ils peuvent se passer aisément des vers charmants de Racine
»). Cette lettre est reproduite dans les
Œuvres
de
Voltaire.
Bel exemplaire ; lettre montée sur onglet, déchirure
touchant quelques lettres anciennement restaurées
avec 2 mots retracés à l'époque.
Provenance : William Charles Caldwell (ex-libris) –
Docteur Lucien-Graux (ex-libris, cet exemplaire ne
figure pas dans le catalogue des ventes).
Bengesco, I, 660.
800 / 1 000 €