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[STENDHAL] CONDORCET, Jean-Antoine-Nicolas de Caritat, marquis de.
Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain. Ouvrage
posthume.
Paris, Agasse, An III [1795].
In-8 (180 x 112 mm) de VIII, 389 pp. ; cartonnage de papier marbré, dos lisse avec pièce de titre
manuscrite sur papier
(reliure allemande de l’époque)
, étui moderne de maroquin noir
(Boichot).
Édition originale posthume, éditée par l’épouse de l'auteur, Sophie Marie-Louise de Condorcet,
et le secrétaire perpétuel de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, Pierre Daunou.
Texte capital, emblématique du projet des Lumières, de son idéologie du progrès comme de
sa conception de la perfectibilité continue de l'esprit humain, l'
Esquisse
est le dernier écrit de
Condorcet, mort dans sa cellule de Bourg-la-Reine, qui «
dans une sublime et continuelle absence de lui-
même [lui consacra] le court intervalle qui le séparait de la mort
» (Avertissement, p. VI).
L’EXEMPLAIRE DE STENDHAL
L'exemplaire
de Stendhal
Précieux exemplaire ayant appartenu à Stendhal, avec la signature autographe «
Dominique
» ainsi
qu’une partie d’annotation de Stendhal dont on remarque le “C” caractéristique, supprimée puis
restaurée au XIX
e
siècle sur la page de titre.
En 1906, Paul Léautaud publia un célèbre article sur « Les pseudonymes de Beyle », réédité
dans le
Mercure de France
en 1908. Depuis lors, le recensement n’a cessé de croître pour atteindre
maintenant la somme extravagante de 437. Parmi ces pseudonymes, Dominique est certainement
le plus célèbre. Il fait l’objet d’une notice complète dans le Dictionnaire Stendhal. Son origine
remonte à deux événements qu’on ne sait pas lier. Le premier marque le jour où Stendhal entendit
pour la première fois à Novarra, la musique de Domenico Cimarosa, qui prendra pour lui la
dimension du chef-d’œuvre. À la suite de ce concert, Beyle prendra le pseudonyme de Dominique
à de nombreuses reprises.