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DEMANET (Abbé).
Nouvelle histoire de l’Afrique Françoise.
Paris : Veuve Duchêne et Lacombe, 1767. —
2 volumes in-12, 165 x 97 :
(4 ff.), xxx pp., (1 f.), 266 pp. mal chiffrées 142, 3 cartes ; (4 ff.), 352
pp., (2 ff.). Veau marbré, dos lisses orné, tranches marbrées (r
eliure
de l’époque
).
Édition originale.
Missionnaire en Afrique, l’abbé Demanet s’est beaucoup intéressé
aux possibilités d’expansion commerciale du pays : « L’Afrique nous
ouvre son sein, pour y puiser, comme dans une source intarissable, des
richesses immenses. »
Il décrit les échanges commerciaux comme le fer, la poudre, les armes,
l’eau de vie, la gomme, l’or, le bois, l’ivoire ou encore les « captifs ». Il
parle du commerce des esclaves sans état d’âme, négociant lui même
au meilleur prix quelques esclaves sur la rivière de Gambie ; il conclut
: « L’Afrique Françoise actuelle peut produire annuellement (…) cinq
mille captifs (…) lesquels captifs (…) ne coûteront pas plus de 110
livres par tête ; d’où l’on voit le profit immense qu’il y a à retirer de
cette branche de commerce. »
L’édition est illustrée de 3 cartes gravées dépliantes.
Coiffes et coins restaurés, frottements aux dos. Déchirures sans
manque à 2 des trois cartes dépliantes. Rousseurs éparses.
200 / 300
€
69
DENIS (Ferdinand).
Scènes de la nature sous les tropiques, et de leur influence sur la poésie ,
suivies de Camoens et Jozé Indio.
Paris : Louis Janet, 1824. —
In-8, 210 x 135 : frontispice, (2 ff.), iv, 516
pp., (1 f.), couverture imprimée. Broché.
Sabin, 19555.
Édition originale très rare de cet ouvrage du voyageur et polygraphe
Ferdinand Denis (1798-1890), auteur de livres savants sur le Brésil, la
Guyane française, l’histoire littéraire du Portugal, etc.
Il offre avec ces
Scènes de la nature
une œuvre littéraire, peignant des
lieux exotiques familiers et retraçant des scènes dont le souvenir le
remplissait d’admiration. Denis précise que son ouvrage a deux buts
: « celui de rappeler l’influence de la nature sur l’imagination des
hommes qui vivent dans les pays chauds, et celui de faire connaître
aux Européens le parti qu’ils peuvent tirer des grandes scènes dont
ils n’ont souvent qu’une idée imparfaite. » Pour donner encore plus
d’intérêt à l’ouvrage, il s’est en plus efforcé de présenter dans chaque
épisode un tableau exact des mœurs de plusieurs tribus sauvages.
Samuel Bach fit cette jolie analyse de l’œuvre : « Ici le savant se dérobe
et le poète apparaît […] ; c’est un peintre qui promène les pinceaux
largement sur la toile, et avec un peu de rouge et de blanc crée un
ciel, un soleil et un océan. Il y a dans les Scènes de la nature sous
les Tropiques, de la poésie à flots ; de la poésie chaude, fumante,
descriptive ; des peintures de l’Inde et du Brésil ; et tout cela naïf,
spontané… » (Samuel Bach,
Luiz de Souza, par Ferdinand Denis
, in.
Revue littéraire
, t. 22, 1835, p. 414).
L’édition est illustrée d’un frontispice gravé par J. M. Fontaine d’après
un dessin de Louis Charles Arsenne (1780-1855).
Exemplaire broché, à toutes marges. Déchirures et manques à la
couverture. Rousseurs éparses.
400 / 500
€
70
[DUCŒURJOLY (S.-J.)].
Les Nouveaux savans de société, ou recueil de jeux, la plupart neufs
et inconnus. Ouvrage dédié aux personnes de tout sexe et de tout âge
qui veulent se récréer.
Paris : Barba, An IX (1801). —
In-12, 158 x 95 : frontispice, 214
pp., (1 f.). Demi-basane marbrée, dos lisse orné, tranches mouchetées
(
reliure de l’époque
).
Édition originale rare de ce curieux ouvrage dédié à Madame ***
désignant très certainement Joséphine de Beauharnais.
Publié de façon anonyme, il est attribué à S. J. Ducœurjoly, habitant
des îles d’Amérique. Il s’agit d’un recueil de jeux qui se pratiquent
dans ces îles. L’auteur traite des jeux déjà connus et nouveaux mais
également « des jeux des nègres et des exercices des sauvages, de leurs
danses et de leurs instrumens. »
Concernant les jeux des esclaves, l’auteur précise qu’il s’agit de ceux
« qui leur servent de distraction après leurs travaux. » Il ajoute :
« Leurs maîtres mêmes, les Colons qui sont humains, et qui se plaisent
à entretenir la gaîté parmi leurs esclaves, sachant par expérience que
c’est une preuve, comme un principe de bonne santé, leur donnent
exprès des heures de récréation, et s’amusent quelque-fois à être
témoins de leurs divertissemens » (pp. 179-180).
L’édition est illustrée d’un joli frontispice non signé, représentant un
groupe d’hommes et de femmes jouant au jeu de la chouette.
Exemplaire complet du dernier feuillet proposant le catalogue des
Livres imprimés qui se vendent chez Barba.
Reliure restaurée, gardes salies. Petites déchirures sans gravité au
frontispice, feuillets légèrement roussis. Tache d’encre page 86.
300 / 400
€