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[CORMIER].

Mémoire sur la situation de Saint-Domingue, A l’époque du mois de

janvier 1792.

Paris : imprimerie de Migneret, 1792. —

In-8, 190 x 121 : (1 f.), 72

pp. Cartonnage papier marbré à la bradel, dos lisse (

reliure moderne

).

Sabin, 16790.

Édition originale très rare.

L’auteur de ce mémoire était membre de la société des colons français,

« ruiné par les désastres de Saint-Domingue. » Il fait part de la

situation à Saint-Domingue au moment de la révolte des esclaves.

Avant la révolution « l’esclavage des nègres étoit adouci par l’influence

du gouvernement, par l’humanité et l’intérêt des planteurs ; le maître

d’une habitation avoit au Cap ou au Port-au-Prince plus d’occasion

d’apprendre combien les rebuffades et les mépris sont pénibles à

dévorer ; et le nègre se consoloit de l’obéissance, en disant dans son

langage,

blanc maître à moi, roi maître à blanc.

» Les troubles sont pour

lui la conséquence de décisions prises par le gouvernement français

et pour mettre fin au soulèvement des esclaves il propose d’adopter

ouvertement les principes reconnus les 24 et 25 septembre 1791 « qui

consacrent les droits légitimes de la Colonie», de « confier la force

armée à un chef, avec un pouvoir supérieur à tous les intérêts existans

dans la Colonie » et « de suspendre jusqu’au retour de la paix, toute

assemblée délibérante dans la Colonie, autres que celles qui seroient

purement administratives. »

Exemplaire très bien conservé.

400 / 500

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COURMAND (Antoine de).

Réponse aux observations d’un habitant des colonies, Sur le Mémoire

en faveur des Gens de couleur, ou sang-mêlés, de Saint-Domingue,

& des autres Isles françoises de l’Amérique, adressé à l’Assemblée

Nationale, par M. Grégoire, Curé d’Emberménil, Député de Lorraine.

S.l., [1790]. — In-8, 189 x 120 : 37 pp. Cartonnage papier marbré à

la bradel, dos lisse (

reliure moderne

).

Unique édition de cette brochure dans laquelle Cournand répond aux

attaques d’une publication anonyme dirigée contre l’abbé Grégoire

et son

Mémoire en faveur des gens de couleur

, et prend position pour

l’abolition de l’esclavage.

200 / 300

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[COUSIN D’AVALLON (Charles-Yves)].

Histoire de Toussaint-Louverture, chef des noirs insurgés de Saint-

Domingue ; Précédée d’un coup d’œil politique sur cette Colonie. Et

suivie d’anecdotes et faits particuliers concernant ce Chef des Noirs,

et les Agens directoriaux envoyés dans cette partie du Nouveau-

Monde, pendant le cours de la révolution.

Paris : Pillot, An XI-1802. —

In-18, 132 x 80 : 154 pp. Demi-veau

vieux rose, dos lisse orné de filets dorés (

reliure de l’époque

).

Contrefaçon parue la même année que l’originale, illustrée d’un

portrait de Toussaint Louverture en frontispice.

Charles-Yves Cousin d’Avallon (1769-183.) était l’auteur de recueils

d’anas sur des célébrités et divers sujets d’actualité. Il fonda le

Littérateur français

.

Reliure frottée, travaux de vers au mors inférieur du premier plat.

Tache page 17.

150 / 200

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DEHAY (Timothée).

Les Colonies et la métropole, le sucre exotique et le sucre indigène,

Trésor. Marine. Commerce. Agriculture. Émancipation commerciale

de nos Colonies, et Abolition de l’Esclavage.

Paris : Hortet et Ozanne, 1839. —

In-8, 207 x 129 : xv, 340 pp.,

couverture imprimée. Cartonnage papier vert gaufré à la bradel, dos

lisse, tranches mouchetées, couverture conservée (

Ateliers Laurenchet

).

Édition originale de cet ouvrage du publiciste, auteur dramatique et

lieutenant colonel Timothée Dehay (1794-1851).

L’auteur aborde le problème du commerce en provenance de Saint-

Domingue et notamment du sucre dont la production a baissé de

moitié suite à la loi de juillet 1837.

L’idée générale du livre est ainsi exposée dans l’introduction :

« Pendant toute la discussion de la loi de juillet 1837, et depuis sa

promulgation, les adversaires de l’industrie indigène se sont sans

cesse efforcés de démontrer que les intérêts de la fabrication du

sucre de betterave étaient en opposition avec ceux du Revenu

Public, de la Marine marchande et du Commerce d’exportation

; nous nous sommes d’abord particulièrement attaché à détruire

ces insinuations malveillantes. On a également voulu nier tous les

avantages que l’industrie du sucre indigène devait procurer au pays.

Nous avons répondu à ces dénégations en consacrant des examens

spéciaux à l’influence favorable qu’elle était appelée à exercer sur les

importantes questions de notre Commerce intérieur, d’Agriculture,

du bien-être de nos ouvriers, de la moralisation de nos campagnes,

et de toutes les autres considérations économiques et politiques qui

peuvent contribuer aux progrès de la France, tant sous le rapport de

la civilisation et de son bonheur intérieur que sous celui de la dignité

nationale et de ses intérêts extérieurs. »

Bon exemplaire complet des couvertures, bien conservé malgré des

rousseurs parfois fortes.

200 / 300