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BRIDGENS (Richard).

West India scenery, with illustrations of negro character, the process

of making sugar, &c. from sketches taken during a voyage to, and

residence of seven years in, The Island of Trinidad.

Londres : Robert Jennings & co,

[1836]. — In-4, 370 x 267 : (1 f.), ii pp.,

(27 ff.), 27 planches. Demi-maroquin rouge à coins de parchemin,

dos lisse orné, non rogné (

reliure moderne

).

Sabin, 7814.

Édition originale de ce très rare album consacré aux Indes occidentales.

Il comprend 27 planches lithographiées dont 4 en couleurs, qui

représentent des poissons, des plantes ainsi que des scènes de la vie

quotidienne notamment dans les plantations, figurant la manière de

planter la canne à sucre, de la couper et de la transporter, etc. On y

trouve également des compositions se rapportant à l’esclavage, avec la

représentation des différents physiques des esclaves, des exemples de

punitions ainsi que de différentes danses.

Chaque planche est accompagnée d’un texte descriptif en anglais.

Exemplaire en reliure moderne, complet du feuillet publicitaire in-8

oblong, relié en regard du titre et ayant laissé une trace claire sur celui-

ci. Feuillets roussis comme souvent, tache sur le bord des 22 premiers

feuillets. Quelques rares et petites traces de mouillures.

3 000 / 4 000

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BRISSOT DE WARVILLE (Jacques-Pierre).

Adresse à l’Assemblée nationale, Pour l’abolition de la traite des noirs.

Par la Société des Amis des Noirs de Paris. Février 1790.

Paris : imprimerie de L. Potier de Lille, 1790. —

In-8, 201 x 131 : (1 f.),

22 pp. Demi-maroquin rouge à la bradel, dos lisse (

reliure moderne

).

Sabin, 8014.

ÉDITION ORIGINALE DE CE CÉLÈBRE PLAIDOYER EN

FAVEUR DE L’ABOLITION DE LA TRAITE.

Brissot de Warville (1754-1793) fait partie des hommes qui fondèrent

en 1788 la Société des Amis des Noirs. Dans cette plaquette, composée

au nom de la société mais signée par Brissot de Warville en tant que

président des Amis des Noirs à l’époque, il demande l’abolition de

la traite. Il en expose les cruautés, montre notamment qu’elle est

ruineuse pour l’état et les compagnies et que son abolition serait

avantageuse pour les colons. Il répond ainsi à une série d’objections

formulées par les partisans du maintien de la traite et se défend d’avoir

réclamé l’abolition de l’esclavage et l’extension des principes de la

Déclarations des droits de l’homme et du citoyen aux esclaves des

colonies françaises.

Le projet de la Société est exposée en ces termes : « Nous demandons

seulement qu’on cesse d’égorger régulièrement tous les ans des milliers

de Noirs, pour faire des centaines de captifs ; nous demandons que

désormais on cesse de prostituer, de profaner le nom François, pour

autoriser ces vols, ces assassinats atroces ; nous demandons en un mot

l’abolition de la Traite. »

La traite sera abolie « légalement » en France en 1817.

Le titre porte le symbole de la société des Amis des Noirs représentant

un esclave agenouillé surmonté du slogan « Ne suis-je pas ton frère ? ».

Bon exemplaire en reliure moderne, très bien conservé malgré les

coins légèrement émoussés.

On joint :

- BRISSOT DE WARVILLE.

Réponse de J.P. Brissot à la lettre de M.

E. Homberg le jeune, Insérée dans le supplément du Journal de Paris du

15 juin 1790.

[Paris] : imprimerie du Patriote François, [1790]. — In-

4, (1 f.), couverture de papier marbré. Broché, couverture moderne.

Concerne l’interprétation du décret du 8 mars : « Défendre d’exciter

les nègres à la révolte, c’est, dans votre version, défendre d’écrire

en faveur de ces malheureux… Vous paraissez surpris que nous

considérions la traite comme un commerce de crimes… »

- CLAVIÈRE - BRISSOT DE WARVILLE.

La Société des Amis des

Noirs à Arthur Dillon, Député de la Martinique à l’assemblée nationale.

[Paris] : imprimerie du Patriote François, 1791. — In-8, 11 pp.

Cartonnage papier marbré à la bradel, dos lisse (

reliure moderne

).

Clavière et Brissot, respectivement président et secrétaire de la Société

des Amis des Noirs, reprochent à Dillon d’avoir accusé ses membres

de fomenter les troubles dans les colonies et d’être « vendus à des

puissances ennemies de la France » et lui demandent d’en établir la

preuve.

- DILLON (Arthur). [Réponse à la Société des Amis des Noirs].

[Paris] : imprimerie du Postillon, [1791]. — In-4, (1 f.). Broché.

Réponse de Dillon, député de la Martinique, au pamphlet intitulé

La

société des amis des noirs.

Il déclare avoir précédemment « professé de

l’estime » pour Clavière et Brissot, mais reprend leurs termes : « Il est

des êtres si méprisables que leurs injures ne doivent point atteindre un

bon citoyen, il faut les écraser du poids du silence. »

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