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BAUDRY DES LOZIÈRES (Louis-Narcisse).

Les Égaremens du nigrophilisme.

Paris : Migneret, 1

er

germinal an X. - 22 mars 1802. —

In-8, 203 x

130 : xvj, 323 pp., couverture muette. Broché, couverture postérieure.

Édition originale.

Louis-Narcisse Baudry Des Lozières (1751-1841) était colon à Saint-

Domingue, parti se réfugier en Louisiane après l’insurrection des

esclaves en 1791. Il fut l’une des figures du parti colonial ou club

Massiac et lutta contre l’abolition de l’esclavage pendant la Révolution.

Cet ouvrage peut être vu comme un ouvrage de propagande, publié

l’année même où Napoléon décida par la loi du 20 mai 1802 de revenir

sur les principes de celle du 4 février 1794 qui avait aboli l’esclavage.

Le texte est d’ailleurs dédié à l’impératrice Joséphine, « la première

dame de la République française. » Il s’agit d’un véritable manifeste

de la négrophobie, l’un des plus dures qui n’ait jamais été publiés,

rendant hommage à celui qui inventa la traite, considérant qu’il était

impossible de « civiliser un nègre », que le noir était naturellement

l’ennemi du blanc, etc.

Exemplaire broché, à toutes marges. La couverture est postérieure à la

publication, le second plat de la couverture d’origine a été conservé.

Mouillures dans le haut de la marge intérieure des feuillets.

600 / 800

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BEAUMONT (Gustave de).

Marie ou l’esclavage aux États-Unis, tableau de mœurs américaines.

Paris : librairie de Charles Gosselin, 1835. —

2 volumes in-8, 220 x

142 : (2 ff.), VIII, 396 pp., couverture imprimée ; (2 ff.), 334 pp.,

couverture imprimée. Broché.

Sabin, 4188.

Édition originale.

En 1831, Gustave de Beaumont (1802-1866), procureur du roi au

tribunal de Paris, fut chargé par le gouvernement, avec Alexis de

Tocqueville, d’aller étudier le système pénitentiaire américain. Ils

séjournèrent 10 mois aux États-Unis. Ce voyage fournit à l’auteur la

matière de ce récit romantique dans lequel il dénonce l’esclavage.

« Pendant mon séjour aux États-Unis, j’ai vu une société qui présente

avec la nôtre des harmonies et des contrastes ; et il m’a semblé que si

je parvenais à rendre les impressions que j’ai reçues en Amérique, mon

récit ne manquerait pas entièrement d’utilité. Ce sont ces impressions

toutes réelles que j’ai rattachées à un sujet imaginaire » (

Avant-propos,

p. II).

L’auteur présente ainsi son ouvrage comme un complément à celui

de son ami de voyage Alexis de Tocqueville : « Deux choses sont

principalement à observer chez un peuple : ses institutions et ses

mœurs. Je me tairai sur les premières. À l’instant même où mon livre

sera publié, un autre paraîtra qui doit répandre la plus vive lumière

sur les institutions démocratiques des États-Unis. Je veux parler de

l’ouvrage de M. Alexis de Tocqueville, intitulé :

de la Démocratie en

Amérique

. […] Ce sont donc seulement les mœurs des États-Unis que

je me propose de décrire. […] J’ai tâché d’indiquer les principaux

traits, mais non toute la physionomie de la société américaine » (idem,

p. III).

On trouve en appendice des notes sur le mouvement religieux aux

États-Unis, sur l’état ancien et la condition des tribus indiennes

d’Amérique du Nord et sur les événements survenus à New-York les

9, 10 et 11 juillet 1834.

Cet ouvrage eut beaucoup de succès à l’époque. Cette édition

originale, rare, parut le 31 janvier 1835. Elle fut suivie moins de 8

mois plus tard d’une seconde édition, publiée le 19 septembre de la

même année.

Exemplaire broché, tel que paru, bien conservé malgré des déchirures

et d’habiles restaurations aux dos. Rousseurs.

400 / 500