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[AFFICHE].

Club des Amis des Noirs.

Paris : imprimerie Bonaventure et Ducessois,

[1848]. — In-folio oblong,

295 x 425. Cartonnage moderne.

Affiche très rare sur papier bleu à l’en-tête de la « République française,

Club des Amis des Noirs ».

Ce club a été fondé en mars 1848 par l’homme politique martiniquais

Cyrille Bissette et son fils Charles. Il était fréquenté notamment par

Alexandre Dumas père et fils.

Cette affiche annonce les réunions publiques du club, trois soirs

par semaine : « La question touchant les colonies et les intérêts des

Noirs sera l’objet des discussions de la séance de ce soir et des séances

suivantes. » Cet exemplaire servit pour la réunion du 10 mars, comme

l’indique cette note manuscrite de l’époque : « La séance d’aujourd’hui

samedi 10 mars, sera consacrée à la discussion des intérêts généraux

des colonies. »

Exemplaire présentant quelques manques et déchirures. Fragile, il a

été recouvert d’un papier pelure du Japon et relié dans un cartonnage

moderne légèrement usé.

800 / 1 000

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[AFFRANCHISSEMENT].

Ensemble de 6 pièces manuscrites constituant un dossier

d’affranchissement et de révocation d’esclavage.

Saint-Domingue, 1765-1766. —

Dossier de 14 pp. in-folio et 3 pp.

in-4.

Rare et étonnant dossier comprenant les pièces suivantes :

-

Extrait des Minutes du greffe du Siège Royal de Saint Louis, partie du

Sud de Saint-Domingue. Lan mil sept cent soixante cinq & le huitième

jour du mois de Juin avant midy

. Promesse d’affranchissement

dans 3 ans d’une quarteronne esclave, Marie Louise dite Sannette,

appartenant à Jean-Baptiste Beraud, négociant demeurant au bourg

d’Aquin. Il est indiqué que les enfants qu’elle pourra avoir seront libres

et pourront jouir de la liberté le jour et moment de leur naissance.

- Requête de J.B. Bernard, adressée à l’intendant des Iles Sous le Vent

dans laquelle il expose que pour engager son esclave Marie Louise à

le servir avec plus de zèle et de fidélité, il lui a consenti une promesse

d’affranchissement dans trois ans, mais le notaire a omis de l’informer

qu’un tel acte était illicite, les affranchissements devant être réels,

gratuits et non conditionnelles, selon la coutume : « donner et retenir

ne vaut ». En conséquence il demande la révocation de cet acte.

- Requête de Béraud adressée à Messieurs les officiers du Siège Royal de

Saint Louis, pour révoquer sa promesse d’affranchissement : l’esclave

Marie Louise est « continuellement en desertion et marronnage,

commettant des vols continuels dans les biens du suppliant et des

manquements essentiels envers lui. »

- Un certificat signé par Pinelli, chirurgien, daté du 13 août 1766,

écrit dans une orthographe approximative : « Je Certifie que la nomé

Marie Louise Sanite appartenante a Monsieur Beraut atenu de depuis

lontemps tres movaise conduite eque elle a ette maronne lespasse de

huit jours laient moi meme pour la ramener en fois de quoi je livre le

presant certificat fet Aquin le 13 aust 1766. »

800 / 1 000

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BAJON (Bertrand).

Mémoires pour servir à l’histoire de Cayenne, et de la Guiane françoise,

Dans lesquels on fait connoître la nature du Climat de cette contrée,

les Maladies qui attaquent les Européens nouvellement arrivés, &

celles qui règnent sur les Blancs & les Noirs ; des Observations sur

l’Histoire naturelle du pays, & sur la culture des Terres.

Paris : Grangé, Veuve Duchesne, L’Esprit, 1777-1778. —

2 volumes in-8,

196 x 123 : (6 ff.), xvj, 462 pp. mal chiffrées 162, (1 f.), 5 planches ;

(6 ff.), 416 pp., 4 planches. Veau marbré, dos à nerfs orné, tranches

rouges (

reliure de l’époque

).

Sabin, 2812.

Édition originale dédiée à Antoine de Sartine, Comte d’Alby (1729-

1801), lieutenant-Général de la Police et ministre de la Marine en

1774.

Bertand Bajon (1739-1796) était chirurgien militaire, correspondant

de l’Académie Royale des Sciences et de celle de Chirurgie. Cet

ouvrage, divisé en 16 mémoires, est le fruit de 12 ans d’expériences, de

recherches et de réflexions. Ils portent essentiellement sur les maladies

tropicales mais également sur les oiseaux, les animaux, le manioc, etc.

L’auteur y fait notamment remarquer que les Noirs sont sujets aux

mêmes maladies que les blancs, et précise que « le traitement employé

pour les Blancs leur convient toujours, & que s’il n’est pas suivi, c’est

parce qu’on les traite avec beaucoup moins d’égards, & avec des

remèdes moins doux. »

L’édition est illustrée de 9 planches représentant des oiseaux et des

animaux, gravées d’après les dessins de Martinet.

Deux coiffes arasées, coins émoussés. Rousseurs.

Provenance : Château de Rosny, avec ex-libris.

300 / 400