Previous Page  40 / 106 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 40 / 106 Next Page
Page Background

39

29

29

[ABOLITION DE LA TRAITE DES NOIRS].

Abrégé des preuves données devant un comité des communes de la

Grande Bretagne, en 1790 et 1791, en faveur de l’abolition de la Traite

des nègres.

Vienne : imprimerie d’Antoine Strauss, 1814. —

In-8, 214 x 147 : XIV

pp., pp. (3)-186, IV pp., (1 f. blanc), 2 planches, couverture muette.

Broché, non rogné.

Très rare publication parue en marge du Congrès de Vienne, offrant

une succession de témoignages en faveur de l’abolition de la « Traite

des Nègres. » Elle fut traduite de l’anglais par le médecin Jean de

Carro, à la demande du vicomte de Castlereagh.

« Il ne sera pas inutile de fixer l’attention de l’Europe sur le résultat

réel du grand et noble essai que la Grande Bretagne a accompli

[l’abolition de la traite en 1807], et de mettre tout le monde en état

de juger combien peu les craintes des propriétaires dans les colonies

ont été justifiées par l’événement […] Le but dans lequel on reproduit

ces dépositions devant le public, est celui de fournir des faits, et non

pas d’entrer dans la discussion du fond de la grande question, que

les puissances de l’Europe sont appelées à juger aujourd’hui » (pp.

VIII-IX).

Après un avant-propos et une préface, figure l’intéressante liste des

témoins où l’on trouve mentionnés des écuyers, des lieutenants, des

canonniers, des fermiers et des capitaines de vaisseaux. Suivent 14

chapitres donnant les témoignages des personnes citées, portant sur

des thématiques ou des questions précises : « Cruautés commises

envers les noirs par les africains eux-mêmes, pour procurer des

esclaves aux européens. - Les esclaves africains arrivent à bord dans un

état de consternation. Manière de les loger, de les aérer, de les nourrir

et de les exercer. - Les africains n’ont-ils pas dans leurs propres pays

plusieurs productions de valeur, à offrir en échange aux européens, au

lieu du commerce d’esclaves ? - Est-il vrai, ainsi que quelques-uns le

disent, que les indigènes de l’Afrique sont plus heureux aux colonies

européennes que dans leur propre pays ? », etc.

L’édition est illustrée de deux planches dépliantes représentant des

coupes de navires négriers.

Cet ouvrage est d’une extrême rareté. Non commercialisé, il ne fut

distribué qu’aux membres du congrès. Cet exemplaire est celui du

baron Wilhelm von Humboldt (1767-1835), ministre de l’intérieur

à Berlin, qui avait été envoyé au Congrès par le roi de Prusse pour

y négocier avec Karl August von Hardenberg, les dispositions

territoriales qui concernent la Prusse et la fédération des États

allemands. En préparation à ce Congrès, il avait rédigé en français

Le Projet pour les régulations du congrès

, texte qui interroge de manière

précoce l’idée de la communauté européenne.

Couverture restaurée, dos refait. Feuillets M

4

et M

5

débrochés.

Provenance : Baron de Humboldt, avec mention manuscrite de

l’époque sur la couverture.

600 / 800

30

[ABOLITION DE LA TRAITE DES NOIRS].

Legge concernente l’abolizione della tratta de’ Negre.

Napoli : dalla stamperia reale, 1839. —

In-4, 276 x 217 : 31 pp.,

couverture muette. Broché.

Édition bilingue italien-français de la loi interdisant la traite des noirs

à Naples. Le roi de Naples fut le troisième souverain, après la France

et de l’Angleterre, à l’abolir.

« Sa Majesté le Roi du Royaume des Deux Sicile accède aux

conventions conclues et signées le 30 novembre 1831 et le 22 mars

1833 entre Sa Majesté le Roi des Français, et feu Sa Majesté le Roi du

Royaume-Uni de la Grande-Bretagne et d’Irlande relativement à la

répression de la traite des noirs. »

Déchirure sans manque au dos de la couverture. Deux feuillets déreliés.

200 / 300

31

ADAMS (Robert).

Nouveau voyage dans l’intérieur de l’Afrique, fait en 1810, 1811, 1812,

1813 et 1814, ou relation de Robert Adams, américain des Etats-

Unis, Contenant les détails de son naufrage sur la côte occidentale

de l’Afrique ; de sa captivité, pendant trois années, chez les Arabes du

Sahara ou Grand Désert ; et de son séjour dans la ville de Tombuctoo.

Paris : L. G. Michaux, 1817. —

In-8, 200 x 128 : xviij pp., (1 f.),

304 pp., (2 ff.), 1 carte. Demi-basane havane, dos lisse orné, tranches

mouchetées (

reliure de l’époque

).

Première édition française, traduite par le chevalier de Frasan, de cette

relation rédigée par S. Cook d’après les récits que lui a fait le matelot

américain Robert Adams. Ce dernier avait été esclave dans l’intérieur

de l’Afrique et avait fait un séjour de plusieurs mois dans la ville de

Tombouctou qui était à l’époque encore relativement méconnue.

La relation n’occupe que les 124 premières pages. La suite se compose

de notes et développements de l’éditeur anglais et de M. Dupuis,

qui précèdent des remarques sur les détails donnés par Adams sur

Soudenny, Tombouctou et la rivière Mar Zarah. In fine se trouve deux

appendices :

Mémoire contenant des recherches sur la navigation du haut

Niger, et des vues pour un établissement commercial, au point où ce fleuve

commence à être navigable ; par un ami de l’Éditeur anglais, membre du

Comité africain de Londres

et

Mémoire sur les diverses races d’ hommes

qui forment la population de la Barbarie, du côté de l’empire de Maroc,

ainsi que d’une partie du Sahara

par M. Dupuis.

L’édition est illustrée d’une carte dépliante de l’Afrique.

Bon exemplaire malgré le dos frotté.

400 / 500