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«
F
AIS
-
TOI
LIRE
...
LES
LETTRES DU
PRINCE DE
L
IGNE À
V
OLTAIRE
,
ET
TU
VERRAS QUE
CE N
'
EST
PAS À UN ANCÊTRE DE
D
RUMONT
QU
'
IL
PRODIGUAIT
"
SON
PROFOND RESPECT
"...
»
S
UR LA LETTRE DE PROTESTATION DE
L
OUIS
D
'A
LBUFERA
CONTRE
LES
P.T.T.
QUE
M
ARCEL
P
ROUST
A
RÉDIGÉE
POUR
LUI
,
et
dans laquelle il faisait allusion à son
propre article «
Journées de lecture
»
paru dans le
Figaro
du 20 mars 1907.
1. –
S.l., [date de réception du 3 avril
1907] : «
Mon cher Louis, me voilà repris,
je le crois bien, de crises pires encore ; te
dire ce que je souffre est impossible. J'ai
pris un médicament terrible pour avoir
la force de t'écrire ce mot, car je voulais
te dire ceci ; dans ma fatigue d'hier, je
ne t'ai pas fait le 2
e
brouillon, celui qui
devrait servir au cas où tu trouverais
mieux (et tu n'aurais peut-être pas tort
à aucun point de vue) de ne pas parler
de mon article. Je suis trop brisé par ce
nouvel assaut pour le faire, ce brouillon.
Mais tu peux le faire toi-même.
T
U
N
'
AS
,
DANS CE CAS
,
QU
'
À COPIER CELUI QUE
JE T
'
AI
ENVOYÉ
EN RETRANCHANT
TOUT CE QUI
FAIT
ALLUSION À MON ARTICLE
.
Je crois qu'il n'y
aura pas de raccords à faire. Autre petit
renseignement,
Calmette
ne prend pas
de
s
à la fin de son nom
[le directeur du
Figaro
Gaston Calmette]
. C'est infime,
mais il y a des gens que cela blesse. Mille
affections de ton Marcel
»
2. –
S.l., [date de réception du 22 avril 1907] : «
Mon cher Louis, bien qu'avec ma main je ne veuille
pas beaucoup écrire, je mets un post-scriptum à ma lettre, parce que, tout absorbé par ces choses plus
intéressantes de ta santé et des questions d'ici qui te préoccupaient, j'ai complètement oublié de te
parler de la question du
Figaro.
À vrai dire, en ce qui me concerne elle ne présente plus aucun intérêt,
la raison pour laquelle je le désirais n'existant plus, et du reste
MON
ARTICLE
ÉTANT MAINTENANT
TROP
OUBLIÉ
SI
TANT
EST QUE QUELQU
'
UN
L
'
AIT
JAMAIS
LU POUR POUVOIR MÊME COMPRENDRE
L
'
ALLUSION QUE
TU
Y
AS
FAITE
.
Mais enfin puisque tu as pris la peine de faire une lettre et même de la recopier trois fois, je
trouve grotesque qu'elle n'ait pas paru, et j'espère que tu ne m'accuses pas car je l'ai fait porter le jour-
même où tu me l'as envoyée sans même la regarder. Mais pour que tu ne gardes aucun doute
À CE
SUJET
,
J
'
AI
ÉCRIT
L
'
AUTRE
JOUR
À
F
LERS
, lui demandant ce que cela voulait dire, qu'il s'informe. Et bien qu'il
réponde peu, comme il ne m'avait répondu ni à mes félicitations pour sa croix, ni à mes condoléances
pour la mort de son frère, il aura voulu faire bloc et m'a répondu.
V
OICI
SA
LETTRE
que j'aurais déjà dû
t'envoyer et que tu garderas si tu n'y vois pas d'inconvénient pour me la rendre à l'occasion (après
tout non, je n'en ferais rien, tu peux la jeter). Mon impression est que ma lettre ne paraîtra plus mais
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PROUST
(Marcel). 2 lettres autographes
signées, l'une «
Marcel
» et l'autre
«
ton Marcel
». S.l., avril 1907.
J
OINT
par Proust,
une lettre autographe signée de Robert de Flers.
1.500/2.000
1.
1 p. 3/4 in-8, liseré de deuil ; date de réception au
composteur avec millésime incomplet, apostille autographe
du destinataire, complément du millésime et «
rép
[ondu] ».
• 2.
10 pp. 1/2 in-8, liseré de deuil ; date de réception au
composteur avec millésime incomplet ; apostille autographe
du destinataire ; petites taches de rouille sur une page.
•
Lettre
jointe, 2 pp. 1/2 in-12, liseré de deuil ; date de réception de Louis
d'Albufera au composteur avec millésime incomplet.