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R
ÉMINISCENCE DANS LA
R
ECHERCHE
.
Cet épisode inspira àMarcel Proust un passage dans
Le Temps
retrouvé
(chapitre III, « Matinée chez la princesse de Guermantes ») : « [...] Malheureusement,
ces billets ne faisaient que permettre au gendre et à la fille de nouveaux embellissements de
leur hôtel, contigu à celui de leur mère, d'où d'incessants coups de marteau qui interrompaient
le sommeil dont la grande tragédienne aurait eu tant besoin. Selon les variations de la mode,
et pour se conformer au goût de M. de X. ou de Y., qu'ils espéraient recevoir, ils modifiaient
chaque pièce. Et la Berma, sentant que le sommeil, qui seul aurait calmé sa souffrance, s'était
enfui, se résignait à ne pas se rendormir, non sans un secret mépris pour ces élégances qui
avançaient sa mort, rendaient atroces ses derniers jours. C'est sans doute un peu à cause de
cela qu'elle les méprisait, vengeance naturelle contre ce qui nous fait mal et que nous sommes
impuissants à empêcher. Mais c'est aussi parce qu'ayant conscience du génie qui était en
elle, ayant appris dès son plus jeune âge l'insignifiance de tous ces décrets de la mode, elle
était quant à elle restée fidèle à la tradition qu'elle avait toujours respectée, dont elle était
l'incarnation, qui lui faisait juger les choses et les gens comme trente ans auparavant [...] »
M
OLIÈRE
ET
LES
«
DEMOISELLES DU
TÉLÉPHONE
»
E
XERCICE
DE
STYLE
VIRTUOSE
SUR
LE
THÈME DU TÉLÉPHONE CITANT
M
OLIÈRE
.
Louis d'Albufera voulant marquer
avec vigueur son mécontentement
vis-à-vis de l'opérateur public du
téléphone, se mit en tête de publier
une lettre dans le
Figaro
dirigé par
Gaston Calmette, qui consacrait
justement une rubrique régulière
à cette question. Il eut recours
aux talents de Marcel Proust pour
lui proposer un modèle de lettre,
et celui-ci s'exécuta en n'hésitant
pas à faire
RÉFÉRENCE
À
SON
PROPRE
ARTICLE
SUR
LE
SUJET
, «
J
OURNÉES
DE
LECTURE
»
paru dans le
Figaro
du
20 mars 1907.
«
Excuse mon retard, mon cher Louis.
L'autre soir en te quittant, je suis resté
quelques heures comme tu m'avais
laissé, c'est-à-dire pas trop mal, mais
vers le matin a commencé une crise
vraiment terrible qui a duré plus
de vingt-quatre heures et m'a laissé
anéanti.
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PROUST
(Marcel). Lettre autographe
signée «
Marcel Proust
». S.l., [date de
réception du 2 avril 1907].
3.000/4.000
9 pp. 1/2 in-8 avec environ 3 lignes raturées, liseré de deuil ;
date de réception au composteur en 3 endroits, avec millésime
incomplet ; apostille autographe du destinataire, «
rép
[ondu] ».