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HISTOIRE POSTALE
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JEAN MERMOZ (1901-1936)
Discours pour la fête des Ailes,
au Brésil, en hommage à Santos-
Dumont : manuscrit autographe,
raturé et corrigé. [Rio de Janeiro,
1936].
1 page un tiers sur 2 f. in-4 (27,5 x
21 cm) de papier fin, encre bistre et
crayon noir.
10 000 / 15 000 €
Brouillon d’un TRÈS BEAU DISCOURS DE
MERMOZ À LA MÉMOIRE D’ALBERTO
SANTOS-DUMONT qui s’était suicidé le 23
juillet 1932 :
« En ce jour de fête des Ailes où le Brésil
honore la mémoire d’un de ses plus
grands hommes, du précurseur et du
grand pionnier que fut Santos-Dumont,
les cœurs français battent à l’unisson des
cœurs brésiliens. Les pilotes français,
pionniers des premières heures de
l’aviation, grands as de la guerre et de
la paix apportent par ma voix, au peuple
brésilien, aux camarades de la jeune et déjà
si grande aviation brésilienne, l’hommage
de leur admiration, de leur reconnaissance
et de leur affection latine. Ils ont pleuré en
Santos-Dumont la mort de celui qui a su
leur donner des ailes à une époque où le
vol humain était encore une idée géniale
née de l’imagination des hommes : ils ont
pleuré aussi celui qui a vécu en France
parmi eux, qui a pris son essor le premier
d’un terrain de France, qui a aimé la France
comme une seconde patrie. Aujourd’hui
en ce jour d’anniversaire, leurs pensées
se sont recueillies en France autour d’un
monument semblable à celui qui recouvre
les restes mortels du grand Brésilien pour
honorer sa mémoire. Leurs âmes de
pilote et de Français sauront s’enrichir de
l’exemple idéal et magnifique que leur a
laissé le grand homme de l’air disparu. Sa
vie fut un symbole de volonté, de foi en
une action idéale et surhumaine, d’esprit
de sacrifice, de dignité d’homme, d’amour
propre national, d’attachement immuable à
la patrie, à ses destinées, à ses traditions,
à la grandeur de son pays auquel il a su
donner la gloire inestimable de posséder
des sentiments de profonde admiration
et de gratitude qui animeront toujours les
générations nouvelles des hommes de
l’air unis dans la fraternité du risque, du
courage, de l’action pure et de sacrifice…
De toute l’affection qui m’unit au Brésil par
des liens indissolubles, je salue au nom de
mes camarades et au nom de la France
véritable, saine et digne qui sortira grandie
de ces épreuves et qui ne mourra pas, la
mémoire de Santos-Dumont, le grand
peuple brésilien et l’aviation brésilienne ».
PROVENANCE :
Vente anonyme à Paris, le 11 octobre
2008, lot M103
BIBLIOGRAPHIE :
La Nuit des Ailes, 9 décembre 1949
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