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les collections aristophil
Littérature
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FLAUBERT, Gustave (1821-1880)
Correspondance autographe signée à Paule et Jules San-
deau
Croisset, [juin 1858-novembre 1867]
40 p. sur 2 ff. et 14 doubles ff. in-8 en 1 vol. in-4 (25,7 x 19,8
cm), bradel percaline grise, pièce de titre en long
au dos
(reliure de l’époque).
15 000 / 20 000 €
Correspondance autographe signée de Gustave Flaubert comprenant
13 lettres adressées à Paule Sandeau et 3 à son mari, l’écrivain Jules
Sandeau. Une page de titre manuscrite par Alidor Delzant, ancien
propriétaire, confirme que le document vient de Paule Sandeau.
Le ton de la correspondance est amical et les lettres abondent de
confidences intimes de Flaubert : « […] puisque tout ici-bas est im-
possible. L’Art, l’Amour, etc. de même le Bien-Être […] c’est peut-
être l’influence […] de mes trente-huit ans qui vont sonner dans
quinze jours ? » L’auteur se confie sur ses difficultés : « Je suis
comme le temps, sombre & sans soleil, maintenant que je n’ai plus
de travail suivi, je ne sais que devenir » et demande des faveurs à
son confrère : « J’ai reçu hier, une lettre de Baudelaire m’invitant à
solliciter votre voix pour sa candidature à l’Académie. »
Le volume contient également une photographie du monument à
Gustave Flaubert de H. Chapu, exposé au Salon de 1890.
PROVENANCE:
- Alidor Delzant (ex-libris gravé par E. Loviot).
Quelques petites rousseurs, jaunissement, reliure défraîchie.
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FLAUBERT, Gustave (1821-1880)
Manuscrit autographe
S.l., [vers le 10 juin 1867]
5 p. sur 3 ff. in-folio (26,9 x 21,1 cm) et une enveloppe (17,1
x 11,3 cm).
3 000 / 5 000 €
Manuscrit autographe de Gustave Flaubert, intitulé
9 & 10 juin
1867, bal donné au Czar
(inscription manuscrite sur l’enveloppe).
Flaubert y relate les événements qui se sont déroulés lors du bal
donné aux Tuileries le 10 juin 1867. Flaubert est l’un des 600 invités
de ce bal, donné par l’empereur Napoléon III au palais des Tuile-
ries. Une grande fête est organisée en l’honneur du tsar Alexandre
II et du roi de Prusse Guillaume Ier, venus visiter l’Exposition
universelle. De vastes travaux d’aménagement et d’embellisse-
ment ont été organisés pour permettre au palais d’accueillir les
invités. Flaubert dresse ici un récit précis du faste de la soirée :
« La première impression est exquise. Des lignes de lanternes en
porcelaine marquent les allées et font comme de grosses perles
brillantes. Les fleurs du parterre ont l’air dessinées en lumière –
les gazons semblent d’émeraude, les arbres paraissent peints. […]
Puis, à gauche, à vingt pas de moi, sur l’estrade où part l’escalier
qui descend au jardin quatre ombres paraissent. Les deux Empe-
reurs, l’Impératrice et la Princesse Mathilde – Ils rentrèrent. Deux
ou trois dames descendent. Cela a l’air d’une vision, d’un rêve. »
PROVENANCE :
- Vente Pierre Bergé & Associés, Paris, 28 novembre 2013, lot 61.
BIBLIOGRAPHIE :
- FLAUBERT, « 9 et 10 juin 1867. Bal donné au Czar » in
Vie et
travaux du R. P. Cruchard et autres inédits
[en ligne], Mont-Saint-
Aignan, 2005.
Taches, traces de pliures.