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les collections aristophil

Littérature

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BAUDELAIRE, Charles (1821-1867)

Lettre autographe signée

S.l., 29 septembre 1858

2 p. sur 1 double f. in-8 (21 x 13,5 cm).

4 000 / 5 000 €

Lettre autographe signée de Baudelaire

adressée à Paul Mantz par le biais des

imprimeurs Bonaventure et Ducessois.

Baudelaire s’excuse auprès de Paul Mantz

pour son retard à lui rendre un article à

propos de Théophile Gautier : « Il faut

que vous m’excusiez une fois, une seule

fois encore. Je suis repris par la

Revue

Contemporaine

pour 5 jours et l’article

Gautier n’est qu’à mi-chemin. » Baudelaire

fait certainement référence à l’article sur

Gautier qu’il a écrit pour la revue

L’Ar-

tiste

(numéro du 13 mars 1859), à laquelle

Mantz collaborait régulièrement, et dont

Gautier lui-même était rédacteur en chef

depuis 1856.

Petite déchirures et manques sans atteinte

au texte, quelques petites taches.

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BAUDELAIRE, Charles (1821-1867)

Épreuve corrigée signée pour

Pierre Dupont

6 juin 1861

Plaquette de 11 p. sur 6 ff. in-8 (22,6 x

14,6 cm), bradel de papier marbré

(V.

Champs)

.

6 000 / 8 000 €

Épreuve abondamment corrigée de la

seconde notice sur Pierre Dupont, signée

en première page par Baudelaire de son

monogramme. Destinée à une anthologie

éditée par Eugène Crépet :

Les Poëtes

français, Recueil des chefs-d’œuvre de

la Poésie française

(tome IV, Paris, 1862),

elle paraît dans la

Revue fantaisiste

du 15

août 1861.

Les deux hommes se connaissent et Bau-

delaire a déjà rédigé une première « No-

tice sur Pierre Dupont », destinée à être

insérée en préface des

Chants et Chan-

sons

de Pierre Dupont (Paris, 1851). Pas

réellement élogieux, le texte de Baude-

laire ne peut néanmoins cacher l’affection,

voire l’attendrissement du poète pour le

chansonnier : « Je sais que les ouvrages

de Pierre Dupont ne sont pas d’un goû[t]

fini et parfait. […] Pour achever en quelques

mots, il appartient à cette aristocratie na-

turelle des esprits qui doivent infiniment

plus à la nature qu’à l’art, et qui, comme

deux autres grands poëtes, A[uguste] Bar-

bier et madame Desbordes-Valmore, ne

trouve que par la spontanéité de l’âme

l’expression, le chant, l[e] cri, destinés à se

graver éternellement dans toutes les mé-

moires. »

PROVENANCE :

- [Alexandrine de Rothschild] (vente Rheims

et Laurin, Paris, 29 mai 1968, lot 44).

- Colonel D. Sickles, (vente Laurin, Guil-

loux, Buffetaud, Tailleur, Paris, IVe partie, 9

novembre 1990, lot 1037).

- Albert Kies (ex-libris, vente Paris, Sotheby’s,

19 juin 2013, lot 80).

BIBLIOGRAPHIE :

- BIARD, « Baudelaire et Pierre Dupont »

in

Nineteenth-Century French Studies

,

Lincoln, 1987.

Quelques taches, 1 charnière ouverte, reliure

frottée.