les collections aristophil
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LOUIS XV
(1710-1774) Roi de France.
P.S. avec un mot autographe « paiés
Louis », Versailles 1
er
octobre 1762, ;
signée aussi par le secrétaire
de la main, et contresignée par
PHELYPEAUX ; 1 page in-fol. (fente
réparée).
1 000 / 1 200 €
Ordre à Charles Pierre SAVALETTE DE
MAGNANVILLE, garde de son Trésor royal, de
payer « à Anne Papel nouvelle Catholique la
somme de cent cinquante livres pour l’année
echue ce jourd’hui de la subsistance que je
lui ai accordée »… À côté de la signature du
secrétaire de la main, le Roi a inscrit de sa
main : « paiés Louis ».
1380
LOUIS XV
(1710-1774) Roi de France.
P.S. « Louis » (secrétaire), Versailles
25 mars 1770 ; contresignée par le duc
de CHOISEUL ; 3 pages in-fol.
sur vélin, sceau aux armes sous papier.
1 500 / 2 000 €
Plein pouvoir donné au marquis de Durfort
pour négocier le mariage du Dauphin,
futur Louis XVI, avec Marie-Antoinette
.
[Le mariage sera célébré à Vienne le 19 avril
suivant, Durfort signant l’acte au nom du
Dauphin.]
« La tendresse que Nous avons pour
nôtre petit fils Louis Auguste Dauphin de
France, ainsi que l’interêt de nos Etats et
le bonheur de nos peuples nous faisant
également desirer de lui donner une epouse
et compagne, afin qu’il puisse, en perpetuant
nôtre posterité assurer à nos peuples la
felicité dont ils jouissent, nous avons crû
ne pouvoir faire un plus digne choix que de
la Princesse Marie Antoinette, fille de feu
nôtre très cher et très amé frere et cousin
l’Empereur François I
er
de glorieuse mémoire
et de nôtre très chere et très amée sœur et
cousine l’Impératrice douairière, Reine de
Hongrie et de Boheme et respectivement
sœur de nôtre très cher et très amé frere et
cousin l’Empereur des Romains actuellement
régnant »… Le marquis de Durfort a été chargé
de faire la demande au nom du Roi, et « en
qualité de nôtre Ambassadeur Extraordinaire
et plenipotentiaire à ce specialement autorisé,
conferer, négocier et traiter avec un ou
plusieurs commissaires revetûs de pareils
pouvoirs […] d’arrêter, conclurre et signer
en nôtre nom les articles et conventions
de mariage [….], regler et accorder les dot,
assignat et conventions d’iceux, convenir
des termes du payement de la dot, donner
et accepter de part et d’autre les promesses,
obligations et sûretés qui seront nécessaires
[…], comme aussi d’assister ensuite comme
temoin de nôtre part aux cérémonies des
fiançailles et des épousailles qui se feront
en face d’Eglise »…
On joint
une chemise maroquin rouge ornée
de fleurs de lys au dos et des armes royales
sur les plats.
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LOUIS XVI
(1754-1793) Roi de France.
L.A.S. « Louis », Marly 25 mai 1778,
à M. de
MAUREPAS
; 2 pages in-8,
adresse avec cachet cire rouge aux
armes (petit trou par bris du cachet
avec perte de quelques lettres).
1 500 / 2 000 €
Curieuse lettre à son ministre d’État à
propos du maréchal de Broglie.
Il vient de voir le maréchal de BROGLIE, qu’il
a trouvé soumis : « surement il a esté souflé,
au bout d’un quart d’heure de dispute ou j’ai
taché de l’eloigner de l’idée de commander
l’armée »... Le maréchal a protesté de son
obéissance et n’a pas parlé de son frère.
« Mon abord très froid ne l’a pas epouvanté
[...] J’ai obtenu ce que je desirois alors je ne
pouvois pas lui dire de but en blanc de s’en
retourner apres qu’il m’a obei c’est moi qui
l’ai choisi c’est le meilleur general que j’ai et
celui qui a la confiance des troupes, il n’aura
plus son frère qui etoit notre point principal.
Il fera peut estre bien encore des difficultés
mais j’ai ordonné une fois je pourrai ordonner
deux. Voila Monsieur ce que j’ai fait je pense
que je ne pouvois faire autrement. [...] Tout
ce qui me fache c’est le peu de confiance
que le M
al
temoigne pour
MONTBAREY
pourtant il ne m’en a pas reparlé aujourd’hui,
mais suivant l’obéissance qu’il m’a montrée
aujourd’hui j’espere qu’il regardera en lui le
ministre et non le particulier, mais ce dont
Montbarey peut estre bien sur c’est que je
le soutiendrai comme quelqu’un en qui j’ai
confiance et que rien ne se fera sans lui »...
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